Dakarmidi – La plateforme « France Dégage », était en conférence de presse ce mardi 06 mars 2018, au centre Bop de Dakar. Les points majeurs invoqués face aux journalistes ont tourné autour des Accords de partenariat économique (APE) avec, l’impact de l’arrivée du français Auchan sur le marché sénégalais et aussi la suspension de l’arrêté de Ousmane Ngom.
Depuis l’arrivée au Sénégal en 2015 du groupe de grande distribution appartenant à l’Association familiale Mulliez, Auchan, les sénégalais s’en réjouissent à cause des prix doux sur les produits alimentaires. Cependant la plateforme « France Dégage » composée de plusieurs organisations du Sénégal et de l’Afrique ne le voit pas du même oeil. Selon eux, l’arrivée du groupe Auchan est un frein majeur pour le développement économique des commerçants sénégalais.
Ils veulent ainsi, que le gouvernement leur dise quel étude d’impact il a fait en signant les Accords de partenariat économique (Ape). Ils prônent la protection du commerce de sénégalais d’abord avant la promotion de l’économie étrangère et française précisément.
« France Dégage » informe que cela fait 14 mois que la Coalition Nationale Non aux Ape, membre de la plateforme a demandé à rencontrer le ministre du Commerce et 12 mois que celui-ci a promis de la décevoir par lettre et jusqu’a présent cette rencontre n’a pas eu lieu.
Selon Guy Marius Sagna et ses camarades, « il est temps que le gouvernement accepte la rencontre pour qu’il puisse savoir que les Ape ne riment pas avec son Plan Sénégal Emergent (PSE).
Concernant l’arrêté Ousmane Ngom, « France Dégage » avait annoncé lors de ses conférences de presse du 1er et du 6 Février 2018, qu’elle allait attaquer l’arrêté ministériel interdisant les manifestations dans l’espace compris entre l’avenue El Hadj Malick Sy et le Cap Manuel. « On est entrain de travailler sur l’arrêté Ousmane Ngom pour que d’ici fin 2018, courant 2019 cette restriction soit levée », annonce le coordonnateur de la coalition NON aux Ape.
En effet, les organisations de « France Dégage » ont vu 45 de leurs membres arrêtés pendant ces trois dernières années à cause de cet arrêté Ousmane Ngom, qui a avait été mis en place par le régime de Abdoulaye Wade. Les démarches pour attaquer cet arrêté au plan judiciaire les ont mené à entrer en contact avec Me Assane Dioma Ndiaye, avocat de la section sénégalaise d’Amnesty International.
« France Dégage » soutient et demande de soutenir cet initiative des organisations des droits de l’homme, car ce combat doit être une lutte populaire.
La rédaction