Chaque fois qu’une femme meurt en donnant la vie, c’est l’humanité entière qui souffre de balafres inqualifiables. Chaque fois qu’un stade de sport est détruit, c’est la jeunesse qui passe à la guillotine. Mais Chaque fois qu’un journaliste est agressé dans son honneur et dans son sang, c’est le monde entier qui s’empêtre dans les méandres de l’ignorance et de l’obscurantisme. Notre consœur Maïmouna Ndour Faye agressée, battue comme une malpropre, poignardée comme une bête de somme gisant dans une mare sang, incapable de se défendre, offre l’image désolante d’un être agonisant.
J’ai été incapable de me retenir devant l’image de cette femme adorable, subitement devenue inerte ne sachant point où donner de la tête, demandant secours parce qu’elle perdait beaucoup de sang et souffrant profondément. Comment est il possible de commettre une telle atrocité sur cet être sensible, le cœur gai, la mine fière et le regard conquérant comme une nuit de pleine lune ?
Son seul tort, c’est d’avoir fait correctement son travail sans rancune, sans acrimonie et parcimonie. Aucun superlatif n’est trop beau pour qualifier son ardeur au travail, son esprit toujours en éveil, sa pétillance d’esprit et sa compétence professionnelle. Tout le Sénégal en commençant par le Président de la République, les médias et tous ceux qui l’ont connue et appréciée, ont manifesté leur désarroi et leur compassion et ont prié pour son prompt rétablissement. Les auteurs de cette ignoble forfaiture seront traqués, jugés et punis conformément aux lois en vigueur dans ce pays. Du courage ma chère Maïmouna.
Majib Sène