Dakarmidi – Le procès portant sur le double meurtre de Médinatou Salam (Mbour) et la démission du porte-parole du parti Rewmi Abdourahmane Diouf font partie des sujets les plus en vue dans la livraison de ce mardi 23 avril de la presse quotidienne.
« Béthio, l’heure de vérité », affiche par exemple Sud Quotidien, en évoquant le double meurtre de Médinatou Salam, affaire dans laquelle des disciples du dignitaire mouride Cheikh Béthio Thioune ont été placés en détention préventive il y a 7 ans.
« Le Tribunal de grande instance de Mbour statue, à partir de ce mardi 23 avril 2019 », sur cette affaire portant sur le meurtre de deux personnes en 2012, des victimes présentées comme des disciples de Béthio Thioune, « en liberté provisoire et présentement en France pour raison médicale ».
« En tout, une vingtaine de personnes sont incriminées dans ce dossier », souligne Sud Quotidien. « 16 accusés feront face au juge, mais ce sera sans Béthio Thioune présentement en France pour des soins », relève le journal Le Quotidien.
« L’absence de Cheikh Béthio Thioune au procès fait planer le risque d’un renvoi en session ultérieure. Mais tout laisse croire que sa non-comparution ne fait pas obstacle à la tenue de l’audience », écrit Walfquotidien.
Le journal ajoute que Cheikh Béthio Thioune « sera jugé par contumace, avec le risque d’un mandat d’arrêt. Le juge en décidera ce mardi en présence de toutes les parties prenantes au procès : parquet, défense, partie civile. »
« A moins d’un renvoi, le guide des +thiantacounes+ risque d’être jugé par contumace, puisque Béthio est en dehors du pays pour raisons médicales », indique Enquête.
A Bordeaux pour raisons médicales, il « a déposé un dossier médical sur la table du juge », renseigne L’Observateur, avant de revenir sur l’affaire proprement dite, « une tuerie barbare, qui a fait 2 morts et 21 accusés dont le cheikh sous liberté provisoire depuis février 2013 ».
« Le dimanche 22 avril 2012, à 19h45, Bara Sow et Ababacar Diagne, disciples de Béthio Thioune, avaient investi Médinatoul Salam pour renouveler leurs serments d’allégeance au guide des +Thiantacounes+. D’autres disciples inconditionnels de Béthio Thioune ont refusé l’accès au premier groupe pour sacrifier à ce rituel », rappelle le journal.
« Il s’en est suivi des échauffourées, puisque des disciples du guide sont venus +corriger+ ce groupe dirigé par Bara Sow. Lorsque Bara Sow a voulu battre en retraite, il en a été empêché par certains qui l’ont battu à mort », c’est dans ces circonstances qu’une deuxième victime du nom de Ababacar Diagne « a été malheureusement enregistrée », poursuit L’Observateur.
Avec l’affaire Médinatou Salam, la démission du porte-parole du parti Rewmi de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, candidat malheureux à la présidentielle du 24 février dernier, est l’un des deux sujets les plus en exergue.
« Rewmi perd sa voix », affiche Enquête, en parlant d’Abdourahmane Diouf, « longtemps courtisé par le parti au pouvoir (…) ». Selon ce journal, le démissionnaire « a aujourd’hui le choix de mettre en place sa propre formation politique ou de rejoindre le camp du pouvoir ».
« Le désormais ex-patron des cadres de Rewmi invoque une incompatibilité de ses nouveaux engagements au plan international avec la politique », signale Vox Populi. Le journal Le Quotidien cite à sa Une l’ex-porte-parole de Rewmi : « D’autres devoirs moins politiques m’appellent ailleurs ».
Walfquotidien note simplement qu’Abdourahmane Diouf « a jeté l’éponge sans toutefois s’épancher sur les vraies raisons de son départ ». Comme ce dernier quotidiens, la plupart des journaux signalent le départ du désormais ancien porte-parole de Rewmi, de Tribune à Sud Quotidien, jusqu’au Témoin quotidien que M. Diouf « va diriger le Club des investisseurs » du Sénégal.
Pour le reste, Vox Populi revient sur un week-end pascal « macabre », avec 11 personnes ayant perdu la vie à travers le Sénégal, « entre accident, incendie, asphyxie et meurtre ».
« Banditisme russe à Dakar », où le milliardaire Artem Bektemirov, fondateur d’Atlantik Sea Food, qui a mis la clé sous le paillasson après son inauguration en grandes pompes, a +déchiré+ des décisions de justice », écrit Libération à sa Une sur un tout autre sujet.
Le Témoin quotidien tente d’expliquer les raisons de la démission de l’ancien directeur général de la compagnie nationale Air Sénégal SA, en titrant « Philippe Bohn, les raisons d’un crash », tandis que Le Soleil ouvre sur des « révélations effarantes » concernant la commande, l’utilisation et l’entretien de véhicules administratifs.
« Des ravages qui renseignent sur le rapport des Sénégalais aux biens publics et obligent de prochaines mesures présidentielles draconiennes », indique le journal.