Dakarmidi – Souleymane Teliko est entendu ce mercredi, 28 octobre, à la Cour suprême par le Procureur général près la Cour d’appel de Ziguinchor, Assane Ndiaye, désigné comme rapporteur par le Conseil de discipline, sur les différents griefs révélés par l’Inspection générale de l’administration de la Justice (IGAJ).
Le président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) est arrivé depuis 09h25, ce matin, à la Cour suprême. Alors qu’il est toujours à l’intérieur, à 11 heures passées, c’est le calme plat aux alentours. On est très loin de la mobilisation annoncée par les magistrats, en soutien à leur collègue. Du côté des forces de l’ordre, seul un véhicule de police et une moto sont garés devant la Cour suprême.
Entre autres griefs, il lui est reproché ses propos tenus sur le procès de Khalifa Sall. En effet, invité le 12 juillet dernier à l’émission « Jury du dimanche » d’IRadio, il avait déclaré ceci : « Je ne rentre pas dans les jugements de valeur. Je m’en tiens aux faits et les faits, c’est que la Cour de justice de la Cedeao a effectivement considéré que dans l’affaire Khalifa Sall, il y avait eu une violation d’un des principes qui garantissent un procès juste et équitable : la présomption d’innocence et, je crois, les droits de la défense. Ça, il faut le regretter. Moi, je le regrette franchement, parce que j’estime que nous avons toutes les ressources humaines de qualité qui ont été bien formées et qui peuvent nous épargner ce genre de déconvenues, parce que c’est clairement une déconvenue pour la justice sénégalaise. Je considère que la Cour de Justice de la Cedeao avait raison sur l’affaire Khalifa Sall. Il y avait effectivement une violation de la présomption d’innocence et des droits de la défense ».