Dakarmidi – La presse quotidienne dans sa livraison de ce mardi 28 août 2018 revient sur le démarrage officiel des opérations de collecte des parrainages pour la présidentielle 2019, sujet le plus en vue dans les journaux.
« La réunion sur le parrainage qui s’est tenue » lundi à la Direction générale des élections (DGE), « a enregistré la présence de 100 coordinateurs désignés par les candidats à la candidature » à la présidentielle de février 2019, note le quotidien Le Soleil.
Il ajoute qu’à l’issue de cette rencontre, « 87 coordonnateurs nationaux ont reçu leurs documents relatifs au parrainage, 13 sont partis avant la fin de la réunion » qui consacrait le démarrage officiel de la campagne de collecte des signatures pour le parrainage à la présidentielle.
En vertu de la révision constitutionnelle adoptée le 19 avril 2018, les candidats à l’élection présidentielle doivent obtenir un parrainage au moins égal à 0,8% et de 1% au maximum du corps électoral.
Au Sénégal, le parrainage était jusque-là réservé aux candidatures indépendantes.
Dans ce cadre, les parrainages de chaque candidat doivent être collectés dans sept régions au moins, à raison de 2.000 au moins par région.
« Déjà plus de 80 candidats à la candidature » enregistrés, souligne Vox Populi à sa une. « Jour 1 : 100 candidats », titre Libération, selon lequel « 85 mandataires ont pris des fiches, 15 autres se sont signalés dans la même journée ».
« Vers une pagaille historique », estime Walfquotidien via sa manchette. « On en sait un peu plus sur le nombre de potentiels candidats pour la présidentielle de 2019. C’est près d’une trentaine de potentiels candidats qui était annoncé », mais selon le journal, ce chiffre se situerait « au-delà de la trentaine de candidats ».
« C’est le grand théâtre », ironise le journal Le Quotidien. « Après les 47 listes aux législatives, écrit-il, le nombre de candidats à la candidature pour la présidentielle de 2019 a presque doublé en atteignant hier 87. Un chiffre qui va considérablement baisser avec l’entrée en vigueur du parrainage ».
L’opposition reste malgré tout vent debout contre le parrainage, réforme électorale que les partis concernés n’ont eu de cesse de contester, suite à la révision constitutionnelle du 19 avril 2018 adoptée par l’Assemblée nationale.
Selon le quotidien L’As, à l’occasion de cette première réunion sur le parrainage, « les coordonnateurs de différents leaders de l’opposition ont encore dénoncé le parti-pris et le favoritisme du ministre de l’Intérieur, organisateur des élections. Ils ont tous constaté l’inégalité dans le traitement des candidats ».
Mieux, le Front démocratique et social de résistance nationale, regroupant l’essentiel des partis d’opposition, « va assiéger, le 4 septembre prochain, la devanture de l’Assemblée nationale pour exiger l’abandon des parrainages », rapporte Enquête.
L’opposition, par cette initiative, veut également un accès de l’opposition au fichier électoral et la mise en place d’une autorité indépendante pour organiser les élections, signale le même journal.
« Pour le Front de résistance nationale, il n’est pas trop tard pour abandonner le parrainage exigé aux candidats à l’élection présidentielle. Les partis de l’opposition, qui ont toujours dénoncé cette loi, continuent leur lutte » dans ce sens, renchérit Le Quotidien.
Il fait savoir que dans ce sens, ils « ont annoncé un sit-in devant le ministère de l’Intérieur le 4 septembre prochain pour le retrait de la loi sur le parrainage, l’accès au fichier électoral, l’organisation des élections par une autorité indépendante ».
« Le Front de résistance nationale de l’opposition n’abdique toujours pas dans son combat contre la loi sur le parrainage. Oumar Sarr et Cie déposent un recours aujourd’hui », mardi, « au Conseil constitutionnel pour faire annuler l’arrêté du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, pour ensuite faire un sit-in mardi prochain devant ledit ministère », peut-on lire dans les colonnes de L’Observateur.
« Opposition et pouvoir à couteaux tirés », les opposants accusant notamment le ministère de l’Intérieur de « rupture d’égalité dans le traitement des candidats », ce que conteste le camp du pouvoir, constate Sud Quotidien.
La rédaction