La lutte sénégalaise, quoi qu’on en dise, a bien évolué. Les affiches proposées aux amateurs, sont plus qu’alléchantes. La preuve, l’engouement que ces affiches suscitent en raison de leur attraction. Depuis Alioune Sarr, les dirigeants s’efforcent de tout mettre en œuvre pour répondre à la demande des supporters toujours friands de fortes sensations. La rencontre Eumeu Sène contre Sathiès en a fourni une preuve éclatante quand on se réfère aux milliers de supporters formant de véritables grappes humaines dans les tribunes et alentours, vivantes et grouillantes, vociférant à souhait. Eumeu Sène a pris le dessus sur son adversaire du jour comme il avait vaincu le grand frère de ce dernier, Balla Gaye II à deux reprises.
Ce que tout le monde déplore cepend, c’est l’heure tardive des combats qui maintenant, se passent tous en nocturne, allant jusqu’au-delà de 23 heures. Le CNG de lutte dans un laxisme aberrant, cautionne cette attitude extravagante avec son lot d’insécurité dénoncé par tous. Pourtant, un arrêté préfectoral interdit des combats de lutte au-delà de 19 heures pour plusieurs raisons en particulier, des raisons incommodantes de sécurité et autres.
Le CNG de lutte paraît faible devant les promoteurs de lutte qui mènent la barque à leur guise. Il n’est que temps pour les autorités de se pencher sur cette douloureuse et délicate question qui entache la réputation de l’organisme qui a la tutelle des combats. Nous avions salué en son temps les mesures fortes envisagées par le CNG pour renforcer sa personnalité et crédibiliser sa gouvernance. Mais chemin faisant, tout semble indiquer sa faiblesse à imposer ses lois. Vivement qu’il prenne conscience de ses responsabilités et dicter sa loi à tous les promoteurs, sans exception. Ou bien on lutte en diurne, ou bien on lutte désormais en nocturne, une décision doit être prise dans le cadre que voilà.
Majib Sène