Dakarmidi – La révélation est de son président, Daouda Mine, qui présidait une conférence de presse ce lundi à la maison de la presse.
La nouvelle carte nationale de presse entre dans le cadre des réformes engagées par l’Etat en rapport avec les acteurs du secteur et qui ont abouti à l’adoption du Code de la presse en 2017. L’objectif principal de cette nouvelle loi est, d’une part, de renforcer les entreprises de presse et de concourir à leur viabilité économique. D’autre part, d’assainir les professions de journaliste et de technicien des médias. D’où l’importance de la Commission de la carte nationale de presse qui est une structure autonome.
La commission de la carte nationale de presse est composée de 8 membres titulaires et 8 suppléants, nommés par arrêté du ministre de la Culture et de la Communication, sur proposition de leurs structures de provenance, conformément au Code de la presse. Il s’agit de :
1- Ibra Samba Yoro Diop, magistrat, représentant le ministère chargé de la Justice, avec comme suppléant Monsieur Babacar Dione, journaliste ;
2- Amadou Kanouté, journaliste, représentant le ministère chargé de la Communication. Il a pour suppléant Monsieur Guéladio Sow, juriste ;
3- Ndiaga Ndiaye, Inspecteur du travail et de la sécurité sociale, représentant le ministère chargé du Travail avec comme suppléant Madame Boury Sock, journaliste ;
4- Matar Sall, juriste, est le représentant du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Il a pour suppléant Monsieur Lucky Patrick Mendy, technicien des médias ;
5- Bakary Domingo Mané, journaliste, représentant le Conseil pour l’Observation des Règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) avec comme suppléant Monsieur Eric Gnimadi, journaliste-technicien audiovisuel ;
6- Mamadou Thierno Talla, journaliste, représentant le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal (Cdeps) avec comme suppléant Monsieur Massamba Mbaye, journaliste ;
7- Ahmadou Bamba Kassé, journaliste, représentant du Syndicat des Professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) avec comme suppléant Monsieur Makhaly Ndoye, journaliste ;
8- Daouda Mine, journaliste, représentant de l’Association des Professionnels et Editeurs de la Presse en ligne (Appel), avec comme suppléant Monsieur Aly Mangassa, journaliste.
La commission a pour rôle de délivrer la carte nationale de presse aux journalistes et techniciens des médias, mais aussi de valider l’expérience de ceux qui ne sont pas sortis d’écoles de formation en journalisme reconnues par l’Etat avant de leur délivrer la carte nationale de presse.
Son travail est encadré par les dispositions du Code qui indiquent clairement les personnes qui peuvent obtenir la carte nationale de presse.
En clair, la commission ne peut délivrer de carte nationale qu’à ces catégories de professionnels des Médias : c’est à dire les journalistes sorties d’écoles de formations en journalisme reconnues par l’Etat, ceux qui sont titulaires d’un diplôme de licence et qui ont capitalisé 2 ans d’expérience dans la collecte, le traitement et la diffusion d’information et ceux qui ne sont pas titulaires d’un diplôme en journalisme, n’ont pas la licence, mais qui ont capitalisé 10 ans de pratique journalistique.
Ceux qui ne sont pas sortis d’école de formation en journalisme devront passer par la commission pour se faire valider leurs expériences avant qu’une carte nationale de presse ne puisse leur être délivrée.
Rappelons également que le Code de la presse dispose, en son article 22, que «seuls les détenteurs d’une carte nationale de presse peuvent se prévaloir de la qualité de journaliste ou de technicien des médias :
– à l’occasion de l’établissement de tout acte administratif ;
– en vue de bénéficier des dispositions prises en faveur de la presse par les autorités étatiques.
La carte nationale de presse donne à son titulaire un accès libre à tous les lieux et espaces d’événement ou de manifestation publique, où il est susceptible de trouver des informations d’intérêt public ou utiles à la réalisation de sa mission, sous réserve du respect du «secret-défense», du secret de l’enquête et de l’instruction et de la réglementation applicable à l’accès à certains sites ou structures».