Mais avant cette découverte macabre, le célèbre cancérologue sénégalais n’avait plus fait signe de vie depuis quatre mois. C’est au mois de mars que remonte un premier signalement sur sa disparition soudaine. Cependant, d’après une source, un de ses amis dit avoir parlé au Dr Adama Ly au mois d’avril. Toujours est-il que plus personne n’aura plus jamais de ses nouvelles et retrouvé ses traces…jusqu’à ce fameux 30 juillet où son corps a été découvert.
Informées de ce cas, les autorités consulaires sénégalaises ont touché mot au ministère des Affaires étrangères du Sénégal, selon nos informations. Mais, pour l’heure, elles ne peuvent elles aussi qu’attendre les conclusions de l’enquête.
Cette sommité du monde médical, qui se battait depuis une quinzaine d’années pour faire connaître les causes du cancer en Afrique et trouver des traitements, pour construire au Sénégal un centre de cancérologie digne des grands instituts de recherche du monde, n’atteindra, hélas, jamais son rêve. Le grand cancérologue sénégalais, Dr Adama Ly, qui vivait à Paris depuis 2002, a été retrouvé mort, dans un plus grand anonymat.
Son corps, qui se trouve encore à l’institut Médico Légal de Paris, a été retrouvé… quatre mois après un premier signalement sur sa disparition. Mort naturelle ? Suicide ? Assassinat ? Les causes et les circonstances de son décès soudain restent troublantes. Tout comme le silence radio qui l’entoure.
Le célèbre cancérologue sénégalais, Dr Adama Ly, est mort. Il était âgé de 53 ans. Son corps a été découvert dans son appartement de Saint-Ouen (près de Paris) par des agents du commissariat de la même ville, le 30 juillet 2018, selon des informations d’Afrique Connection. Mais avant cette découverte macabre, le célèbre cancérologue sénégalais n’avait plus fait signe de vie depuis quatre mois.
« C’est au mois de mars que remonte un premier signalement sur sa disparition soudaine »
C’est au mois de mars que remonte un premier signalement sur sa disparition soudaine. Cependant, d’après une source interrogée par Afrique Connection, un de ses amis dit avoir parlé au Dr Adama Ly au mois d’avril. Toujours est-il que plus personne n’aura plus jamais de ses nouvelles et retrouvé ses traces…jusqu’à ce fameux 30 juillet où son corps a été découvert.
Ndaw Thiaw, pharmacien, est un ami de la victime. Depuis plus de dix ans, ils travaillaient ensemble sur le projet de construction d’un centre de cancérologie dernier cri à Touba, au Sénégal, à travers l’ONG Africancer fondé en 2005 par Dr Ly. Depuis plusieurs mois il a tenté par tous les moyens de joindre sans succès le Dr Ly.
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« Il m’avait prévenu qu’il devait se rendre aux Etats-Unis. Après j’ai l’ai appelé à plusieurs reprises, sans succès. La dernière fois je lui ai laissé un message en lui disant que je ne vais plus l’appeler comme il ne réagissait pas à mes appels, et que s’il a besoin de moi il pouvait me rappeler. J’en ai déduis qu’il était aux Etats-Unis pour les besoins de ses recherches », explique t-il à Afrique Connection.
« Je suis resté sans nouvelles jusqu’au lundi 30 juillet où je reçois un coup de fil anonyme. On m’a demandé de me rendre à l’hôpital Bichat. Une fois là-bas, on m’a dit qu’on l’a trouvé mort dans sa chambre, et que le corps se trouvait à l’Institut Médico Légal de Paris pour autopsie. »
Mais Ndaw Thiaw n’a pas pu voir le corps sur place. Il dit se battre pour récupérer celui-ci afin de pouvoir l’enterrer dignement. Chose qui n’est pas encore possible, puisque le corps est retenu pour les besoins de l’enquête.
« Et si son décès avait un lien quelconque avec un brevet qu’il s’apprêterait à déposer aux États-Unis, en non en France ? »
Mais quelle est la cause de la mort du célèbre cancérologue sénégalais ? Es-ce une mort naturelle ?A-t-il été assassiné ? S’est-il suicidé ? Les causes et les circonstances de son décès soudain restent pour l’heure troublantes. C’est l’enquête de police en cours qui pourrait apporter des réponses à ces questions. Toutefois, un ami du Dr Ly écarte d’emblée l’hypothèse du suicide : « non je ne le vois pas faire ça, lui, avec tous les projets qu’il nourrissait pour le Sénégal. En plus, nous, le suicide ce n’est pas dans notre culture », balaye t-il.
Et si son décès avait un lien quelconque avec un brevet qu’il s’apprêterait à déposer aux États-Unis, en non en France?
« Il avait un brevet en cours et m’avait fait comprendre qu’il allait le déposer aux Etats-Unis », confirme son ami Ndaw Thiaw. Mais, précise t-il, « en l’état actuel, je n’ai pas d’éléments sûrs pour affirmer qu’il y a un lien entre son décès et son brevet qu’il ne voulait pas déposer ici en France. »
« Pas une seule ligne dans la presse française : ni sur le signalement de sa disparition, ni sur la découverte de son corps. Y aurait-il une volonté d’étouffer l’information ? «
Cependant, le destin tragique du Dr Ly n’est pas sans rappeler à ce pharmacien sénégalais établi en région parisienne une autre histoire tragique. « Ça me fait penser à l’histoire similaire d’un ami décédé il y a dix ans à Pitié Salpitière. Lui aussi était Sénégalais et médecin, lui aussi avait disparu dans les mêmes conditions. Mais un an après, on a appris qu’il fut empoisonné. Mais actuellement, pour le cas du Dr Ly, je n’accuse personne tant que l’enquête est en cours », dit-il à Afrique Connection.
Mais l’autre circonstance troublante dans la disparition puis la mort confirmée du cancérologue sénégalais, c’est ce grand silence radio qui l’entoure. D’ordinaire, même pour des victimes anonymes, la police fait fuiter l’information dans ses réseaux dans la presse française. Quand c’est une personnalité, un talent reconnu, ça tourne même en boucle. Mais, pour Dr Adama Ly, bizarrement pas une seule ligne dans la presse française : ni sur le signalement de sa disparition, ni sur la découverte de son corps. Y aurait-il une volonté d’étouffer l’information ? En tout cas, une source proche de l’affaire fait état d’un « dossier complexe, difficile ».
Dr Ly vivait seul dans son appartement. Il serait fils unique, et ses parents seraient décédés.
« Il était timide, ne parlait pas de sa vie privée et professionnelle, il pouvait passer inaperçu. Si vous ne le connaissais pas vous ne pouvez pas deviner que c’est une sommité qui est en face de vous », décrit M. Thiaw.
Informées de ce cas, les autorités consulaires sénégalaises ont touché mot au ministère des Affaires étrangères du Sénégal, selon nos informations. Mais, pour l’heure, elles ne peuvent elles aussi qu’attendre les conclusions de l’enquête.
La Rédaction