Dans sa croisade contre l’épidémie du coronavirus, le ministère de la Santé et de l’Action sociale compte sur les communautés religieuses du Sénégal pour une mobilisation communautaire. .
Ainsi, après avoir rencontré jeudi l’Association des imams et oulémas du Sénégal, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr s’est rendu, ce vendredi, à la résidence les badamiers où il a été reçu par l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye. Ce dernier s’est engagé à prêcher cette cause commune auprès des fidèles..
« Nous savons que le Sénégal est un pays fortement religieux et hier nous avons rencontré l’Association des imams et oulémas. Aujourd’hui, nous avons été reçus par l’archevêque de Dakar pour déjà lui donner l’information sur la situation épidémiologique. Mais aussi, lui demander non seulement de prier mais d’être notre porte voix auprès des fidèles pour qu’on intègre dans la démarche, une attitude favorable à notre combat contre le coronavirus », renseigne le ministre..
Le ministère est convaincu qu’au bout de cette tournée, « la mobilisation communautaire sera totale dans le pays. Il invite ainsi les Sénégalais à « se lever comme un seul homme pour combattre ce fléau »..
« ‘’Notre Père’’ délivre nous du mal…Coronavirus ».
Pour sa part, Monseigneur Benjamin Ndiaye fait part de son « engagement à convaincre la communauté chrétienne et les citoyens » car « l’enjeu concerne toute la nation dans toutes ses composantes ». .
Cependant, le saint homme déplore l’attitude des Sénégalais qui semblent toujours prendre les choses à la légère. Mais, prêche-t-il, « il ne faut pas que par nos négligences, la maladie puisse se propager ».
Conscient qu’il sera très difficile de nous départir de ‘’nos gestes naturels’’ (serrer la main), partie intégrante de la chaîne de transmission du virus, l’archevêque qui mesure la gravité de la situation, estime qu’il « faudrait y arriver ». « Bien sûr, nous associons notre mission de prière, s’engage-t-il. Comme on le dit dans le ‘’Notre père’’ délivre nous du mal. Ce mal là, il s’appelle Coronavirus aujourd’hui, et nous voulons qu’il nous en délivre ».