Le Président du parti Renaissance Centriste/ Ànd Liguéey Sénégal ( PRCALS) n’a pas apprécié l’omerta qui a entouré le lancement réussi du premier satellite du Sénégal nommé » GAINDESAT-1A « . Pour le leader politique, ce moment historique devait être marqué de manière indélébile dans l’esprit des citoyens surtout ceux des enfants.
« Cette journée devait être célébrée par tous les citoyens sénégalais, par tous les patriotes, sans distinction de parti ou de chapelles politiques. Le pouvoir actuel incarné par le Président Bassirou Diomaye Faye comme l’opposition devaient marquer le coup pour se retrouver autour de l’essentiel car le Sénégal a franchi un pas de géant dans sa souveraineté numérique et technologique en lançant son premier satellite. Même si c’est le Président Macky Sall qui avait pris l’initiative, c’est un progrès qui mérite d’être salué à sa juste valeur, nous avons manqué un rendez-vous avec l’histoire à cause de calcul politicien. Mais l’intelligence devait guidé nos leaders pour qu’ils profitent du moment » a rappelé M. Siberou Dieng.
Pour le spécialiste en aviation et en tourisme, la journée du Vendredi 16 août dernier, où le Sénégal a franchi une étape historique en envoyant dans l’espace son tout premier satellite conçu et fabriqué par des ingénieurs sénégalais ne devait pas passer inaperçu. » La journée devait être décrétée férié, des écrans géants érigés partout pour montrer les images en direct afin de susciter une curiosité chez les enfants qui sont en âge d’être scolarisés. Ce sont des moments d’éducation, de pédagogie, qu’aucun peuple averti ne doit raté. Les ingénieurs sénégalais qui sont derrière ce travail sont des repères, des références à montrer à notre jeunesse qui en manquent » a-t-il expliqué.
Le microsatellite GAINDESAT-1A ou le Gaïndé – « lion » en wolof – a été lancé à bord de la fusée Falcon 9 de SpaceX depuis la base de Vandenberg, en Californie. L’objet spatial sera capable de recueillir des informations pour la gestion des ressources en eau au Sénégal, selon le Professeur Gayane Faye, Coordonnateur du projet spatial sénégalais SenSat. Le micro-satéllite pèse environ un kilo et est cubique avec des arêtes d’à peu près 10 cm. Donc c’est un satellite qui a une charge utile qui permet de faire deux missions : une mission pour la collecte d’informations et une mission pour l’imagerie, c’est d’ailleurs pour ça qu’on l’appelle GAINDESAT. L’acronyme signifie « Gestion automatisée et d’informations et de données environnementales.
Le Directeur général du Groupe Siberou ORGANO GOLD qui a travaillé pendant plus de 25 ans dans le domaine de l’aviation, pour plus d’une dizaine de compagnies et Tours Operators internationaux, martèle que l’État et les collectivités publiques doivent créer les institutions publiques et les conditions préalables qui garantissent l’éducation des enfants, selon la Constitution du Sénégal. » L’article 22 de la charte fondamentale dit clairement que l’Etat a le devoir et la charge de l’éducation et de la formation de la jeunesse par des écoles publiques. Ce lancement était une occasion car l’éducation englobe l’instruction, la formation, l’orientation et la qualification » a argumenté le Président du PRCALS.
La première mission principale du satellite sera la collecte d’informations. Parce que l’institut national – qui a en charge la collecte d’informations – a des stations à travers le Sénégal pour suivre les cours d’eau et les lacs au niveau national : les débits, les hauteurs d’eau et un certain nombre de paramètres. La première mission consistera à savoir, à chaque fois que le satellite passe au-dessus du Sénégal, d’aspirer les données qui ont été inscrites par les stations et les renvoyer à la station de contrôle à Dakar pour les mettre à disposition. Donc c’est un gain de temps, un gain d’énergie et un gain d’argent pour eux. La deuxième mission, c’est l’observation de la Terre. Ça va permettre d’avoir un certain nombre de données pour faire plusieurs applications autour de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche de la région côtière, du changement climatique, de la déforestation, des inondations, a détaillé le Professeur Gayane Faye.
Rappelons qu’avec ce premier satellite, le Sénégal rejoint le club africain des États ayant lancé leur propre satellite, comme le Nigeria, l’Égypte ou encore récemment Djibouti. Le Nigeria a une agence spatiale où travaillent des milliers de personnes. Ils sont très en avance et parviennent à produire des effets sur la vie de la population. L’Afrique du Sud et l’Égypte également. Le Nigeria travaille beaucoup sur l’utilisation des données de leur satellite pour l’agriculture, pour la gestion agricole avec l’Agence spatiale nigériane (NASRDA).
B. TOURÉ