Dakarmidi – La presse quotidienne met en exergue divers sujets de l’actualité dont l’un des plus en vue est la sortie du chef de l’Etat, Macky Sall, à la 3e Conférence sur l’émergence de l’Afrique, qui s’est ouverte hier, jeudi 17 janvier 2019 à Diamniadio.
Le Soleil souligne que « c’est un Président Sall fermement convaincu que le pari de l’émergence est +à portée de main+ qui a donné le ton de la 3ème conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique ». Le quotidien national souligne que le président Sall a notamment affirmé que ‘’le pari de l’émergence est à notre portée’’.
Le quotidien Enquête insiste sur un tout autre aspect du discours présidentiel, en indiquant que ‘’le chef de l’Etat digère mal les insultes qui sont proférées à son égard via les réseaux sociaux’’.
Selon le journal, ‘’interpellé lors du débat sur ‘’ce qu’est l’émergence africaine’’, selon lui, ‘’Macky Sall en a profité pour lancer des piques à une certaine frange de la jeunesse sénégalaise et aux ONG’’.
‘’On a besoin d’une jeunesse dynamique, qu’il faut bien former, pas d’une jeunesse formée à insulter le chef de l’Etat et des Ong qui vous font croire que c’est ça qui fait avancer votre pays’’, a estimé le président Sall.
De son côté, Libération écrit que ‘’le président de la République a soldé ses comptes avec tous ceux qui se mettent à insulter les autorités et les institutions’’. ‘’Nous avons une jeunesse dynamique qu’il faut former et bien former. Non pas une jeunesse qui se met à insulter les chefs d’Etat. Ce n’est pas avec cela que l’Afrique va atteindre l’émergence’’, a-t-il déclaré.
‘’Macky s’en prend à la +jeunesse qui insulte’’, renchérit Vox Populi selon qui le président de la République prône ‘’une jeunesse qui s’implique dans la production et à créer de la richesse, de la valeur ajoutée’’.
L’Observateur voit à travers cette déclaration du chef de l’Etat ‘’une réplique aux rappeurs’’ du groupe Keur Gui, auteurs d’une chanson virulente sur lui. ‘’La leçon de Macky au Groupe Keur Gui’’, titre le journal, indiquant que d’après lui ‘’le développement de l’Afrique ne se fera pas avec des jeunes qui insultent des chefs d’Etat’’.
Sud Quotidien rapporte pour sa part que le président Macky Sall a profité de la 3e Conférence sur l’émergence pour exprimer sa volonté de corriger les pertes induites par ‘’les faveurs accordées aux entreprises étrangères et nationales ou alors le manque de rigueur des Etats africains à recouvrer correctement les impôts’’ qui font ‘’perdre à l’Afrique entre 40 et 80 milliards de dollars [entre 20.000 et 40.000 milliards FCFA] par an’’. Le journal en déduit que Macky Sall se fait l’’’avocat de l’Afrique’’.
Le Quotidien fait lui état d’une ‘’passe d’armes entre Macky et le Cnp’’, le Conseil national du patronat. Le journal rapporte ce propos du président de cette organisation, Baidy Agne, qui déclare que ‘’l’Etat doit aimer son secteur privé’’, ce à quoi le chef de l’Etat a semblé répondre en disant qu’’’il faut que le privé national se batte’’.
En politique, WalfQuotidien relaie l’inquiétude du Parti de l’Indépendance et du travail (PIT), qui ‘’craint le pire, avec les violences qui ont suivi l’invalidation de nombreuses candidatures des opposants’’.
Le quotidien Enquête consacre une large page au climat de suspicion qui règne au sein de l’opposition sénégalaise, après la sortie jeudi du leader de « Geum sa bopp’’, Bougane Guèye Dany qui affirme dans une contribution dans la presse que ‘’certains leaders de l’opposition souhaitent au président Macky Sall un second mandat pour mieux se positionner en 2024 […]’’.
Le journal note que ‘’ les propos du leader de Gueum sa bopp traduisent tout le sentiment de suspicion et de manque de confiance au sein même de l’opposition sénégalaise qui, à moins d’un mois du scrutin présidentiel, se cherche indéfiniment’’.
C’est dans ce contexte que L’As révèle la radiation de l’ancien ministre socialiste, Khalifa Sall, de l’Assemblée nationale. Ce qui fait dire au journal que ’’la descente aux enfers se poursuit pour l’ancien maire de Dakar’’, condamné notamment à cinq ans de prison dans le cadre de la gestion de la caisse d’avance de sa mairie, et candidat recalé à la présidentielle.
Les quotidiens évoquent aussi dans leur grande majorité la découverte des corps sans vie de deux jeunes présumés agresseurs dans le canal du pont de l’émergence. Les dépouilles étaient en état de putréfaction avancé, note l’Observateur. Le Quotidien indique que l’endroit est présenté comme un ‘’repaire connu de délinquants’’.