Des quotidiens se font l’écho de la réaction de Touba au sujet des « attaques » notées contre le mouridisme, un des sujets les plus en vue dans la livraison de ce mercredi 24 octobre 2018 de la presse quotidienne.
« Touba élève le ton », note ainsi le journal Le Quotidien, rapportant à sa une des déclarations du porte-parole du khalife général des mourides Serigne Bassirou Abdou Khadre : « Nous sommes prêts à laisser nos vies pour défendre l’oeuvre de Serigne Touba », le fondateur du mouridisme.
Cette confrérie musulmane, l’un des plus puissantes du Sénégal, s’apprête à célébrer ce week-end son grand magal, un évènement annuel qui draine des millions de fidèles qui accourent de l’étranger et de partout au Sénégal pour commémorer le départ en exil de son fondateur.
« Le porte-parole du khalife général des mourides a été très ferme contre les détracteurs du mouridisme en annonçant que sa communauté se défendra par tous les moyens », écrit Le Quotidien.
L’As, également, constate que « Touba hausse le ton ». « Que ceux qui ternissent l’image du mouridisme dans les médias se le tiennent pour dit. Dans une colère noire, Serigne Basse Abdou Khadre Mbacké, porte-parole des mourides, a hier du CRD organisé à Touba pour tirer à boulets rouges sur tous ceux qu’il considère comme les +pourfendeurs de la voie mouride+ », rapporte le même journal.
« Les auteurs de publications sur la Toile de vidéos calomnieuses sur le mouridisme ont reçu, hier, un sévère avertissement de la part du porte-parole du khalife général des mourides », relève également Enquête, citant à son tour Serigne Bassirou Abdou Khadre : « Ceux qui cherchent à ternir l’image du mouridisme n’ont qu’à assumer les conséquences de leurs actes parce qu’ils nous retrouveront sur leur chemin ».
« Si les autorités ne prennent pas des mesures pour arrêter ces dérives, Touba ne se laissera pas faire », prévient le marabout dans d’autres propos rapportés par L’Observateur.
Outre cette sortie du porte-parole du khalife général des mourides, la question de l’attribution de la concession pour la gestion de l’eau au Sénégal est l’un des autres faits d’actualité les plus saillants.
« Au Sénégal où les centres urbains sont confrontés de façon récurrente à un problème de distribution de l’eau, la réforme du sous-secteur de l’hydraulique urbaine est considérée comme un échec du partenariat public-privé dans un domaine vital pour le développement humain », observe le quotidien Tribune.
Il ajoute : « Le Sénégalaise des eaux (SDE) dont le contrat d’affermage a été prorogé à plusieurs reprises, a perdu cette fois devant la compagnie Suez », le groupe français ayant indiqué avoir remporté « un contrat provisoire pour fournir de l’eau dans les zones urbaines du Sénégal ».
D’où la manchette du journal : « La SDE dans le canal de Suez ». La compagnie française ne devrait pourtant pas crier victoire trop vite, puisqu’elle est récusée par le coordonnateur du Forum social sénégalais (FSS), Mignane Diouf, se trouve « en ordre de bataille », selon Vox Populi.
Mignane Diouf fait valoir que Suez est « connue pour ses scandales et ses manies de corruption pour obtenir des marchés dans la gestion de l’eau et de l’électricité dans le monde », ajoute ce quotidien.
« Suez dans un long canal de suspicions et de contentieux », renchérit L’Observateur, selon lequel le choix porté sur lui ne doit pas le pousser à « crier victoire », d’autant que celui-ci « ouvre une longue période contentieuse ».
Le Forum social sénégalais « en sentinelle », affiche Sud Quotidien sur le même sujet, ajoutant notamment que Mamadou Mignane Diouf et ses camarades « se demandent comment une société moins disant (SDE), arrivée première sur l’offre financière, a pu être recalée au profit de la seconde entreprise ».
« Suffisant pour qu’ils soupçonnent +quelque chose de nébuleux+ car, selon eux, au plan international, +cette entreprise est connue par et pour des comportements de corruption pour gagner des marchés dans le secteur de l’eau et de l’électricité », peut-on lire dans les colonnes de Sud Quotidien.
S’y ajoute que Selon Libération, la Sénégalaise des eaux (SDE) a « introduit un recours » contre le choix porté sur la compagnie Suez, déclarée adjudicataire provisoire du marché relatif à la gestion par affermage du service public de production et de distribution d’eau potable.
Le Soleil, sur un tout autre sujet, annonce le lancement de l’Institut du pétrole et du gaz, cérémonie officielle lors de laquelle Macky Sall a insisté « sur la compétence et l’excellence ».
« Si vous voulez être pensionnaire de cet institut, il faut renoncer à vos droits de grève », a par exemple dit le président Sall, cité par Walfquotidien, s’adressant aux postulants à cet institut dont la première promotion sera composée de 22 étudiants.
La rédaction