Dakarmidi – La presse quotidienne rend largement hommage au président-directeur général du Groupe Walfadjri, Sidy Lamine Niasse, décédé mardi à l’âge de 68 ans.
Le journal dudit groupe de presse, WalfQuotidien, souligne dans sa manchette l’immensité de la perte que représente la disparition brutale de l’un des patrons de presse les plus emblématiques du Sénégal. « Un baobab s’effondre », titre le journal dont le numéro du jour est entièrement consacré à ce décès.
Le journal lui fait ses adieux en page intérieure, en soulignant qu’ »au Sénégal et au monde, Sidy […] laissera l’image d’un homme fortement trempé de convictions mais également de défis avec un zeste d’audace voire de témérité », témoigne Walfadji, dont la une est illustrée d’une photo du disparu sur fond noir.
Il était « convaincu que quand on en est armé, on peut soulever des montagnes », indique encore la publication, parlant de lui comme d’un « éternel incompris ».
Le Quotidien revient aussi largement sur cette triste nouvelle, en notant notamment qu’elle a « plongé le groupe Walf dans le désarroi ». Le journal du groupe Avenir communication décrit « un début de journée inhabituel » pour les travailleurs de l’entreprise, après l’annonce du décès.
Le quotidien Enquête consacre un large dossier à ce douloureux évènement qui frappe la presse sénégalaise, dont le défunt était selon lui « l’un des piliers et précurseurs ».
« Témoin actif des grandes luttes politiques et syndicales, il a toujours joué un grand rôle dans l’approfondissement de la démocratie sénégalaise, à travers ses actes et prises de position souvent aux antipodes de ceux des différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays », témoigne encore Enquête.
« La voix des sans voix s’est tue », s’attriste l’As, selon qui Sidy Lamine Niasse était à la fois un journaliste, un guide religieux, un écrivain prolixe.
Le journal relève que le PDG de Walfadjri a été « rappelé brutalement à Dieu ce mardi 4 décembre à 68 ans », des suites d’une crise cardiaque.
Vox Populi rappelle lui aussi les traits marquants du disparu qui fut en même temps « journaliste et politique ». Le journal souligne que dans l’un des titres de ses livres, « il se définissait comme +un arabisant entre presse et pouvoir ».
« Son décès a surpris tout le Sénégal », d’autant qu’ »il a été l’un des conférenciers à Tivaouane, à l’occasion du Maouloud, célébré le lundi 19 octobre 208″, relève Vox Populi.
« C’est une icône incontestable du monde la presse qui s’en est allée », note L’Observateur qui publie un portrait de cet homme de média, petit-fils d’El Hadji Abdoulaye Niass.
A son tour, Le Soleil écrit « qu’un pilier de la presse s’est écroulée », évoquant notamment un « hommage unanime des Sénégalais ».
Source A titre sur « les derniers jours d’un Mollah sur terre », en allusion au surnom « Mollah de Sacré-Cœur » donnée à Sidy Lamine Niasse, dont le groupe fut un temps basé dans ce quartier, avant de déménager à Front de Terre.
Evoquant les qualités du PDG de Walfadjri, Libération souligne qu’il entretenait « les meilleures relations avec l’ensemble des guides religieux du Sénégal » et n’accordait pas « une grande différence entre sunnites, chiites et soufis ».
Selon ce quotidien, il « a également beaucoup oeuvré pour l’entente entre les confréries à travers des actes concrets et remarquables ».
« Au revoir le bâtisseur », titre le quotidien Tribune, mettant en exergue plusieurs témoignages, dont celui du président Macky Sall qui salue « un Grand nom de la presse », ou encore des éditeurs de presse pour qui « il a été l’un des premiers à croire en ce secteur ».
La rédaction