Dakarmidi – Les quotidiens de ce lundi 6 août 2018 abordent, entre autres sujets, l’Assemblée générale de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) et l’actualité politique.
Sud Quotidien ouvre sur l’Assemblée générale de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) qui s’est tenue ce week-end à Mbour.
Le journal signale que l’UMS est ‘’en déphasage avec l’Etat’’ au sujet de l’indépendance de la Justice, du statut et de la gestion de la carrière des magistrats, du Conseil supérieur de la magistrature, etc.
Abordant cette rencontre, Enquête titre : ‘’Le ndëpp (un rituel de la communauté lébou signifiant séance d’exorcisme) des magistrats’’.
‘’Les magistrats reconnaissent une part de responsabilité dans les attaques contre eux. En interne, ils dénoncent les poursuites sélectives et demandent au Parquet de ne pas être à la solde de l’exécutif. La célérité dans le traitement des dossiers estampillés +politiques+ et ceux à milliards les préoccupent’’, écrit Enquête.
Walfadjri parle de ‘’rébellion ouverte dans la justice’’ et titre : ‘’Macky +perd+ le vote des magistrats’’.
Le Témoin aborde également cette assemblée générale de l’UMS ainsi que l’affaire Cheikh Bamba Dièye. Député et leader du Front pour le socialisme et la démocratie (FSD/BJ), il a refusé de déférer à une convocation de la Division des investigations criminelles (DIC), après des propos qualifiant de ‘’corrompus’’ deux magistrats.
‘’La justice est (sur) la sellette’’, estime Le Témoin. Dans le journal, le président de l’UMS, Souleymane Téliko, déclare : ‘’Les attaques contre la magistrature traduisent une inquiétante et progressive rupture de confiance entre nos concitoyens et la justice’’.
En politique, Vox populi s’intéresse aux ‘’manœuvres’’ en vue de la présidentielle, et titre : ‘’Farba Senghor solde ses comptes avec les Wade’’.
Selon lui, ‘’l’obsession chez les Wade à faire assurer la relève du parti par le petit prince est dégoutante’’. Farba Senghor, autrefois proche d’Abdoulaye Wade s’insurge ainsi contre la volonté de l’ancien président de la République de confier son parti, le PDS, à son fils Karim.
L’Observateur revient sur l’audience que Macky Sall a accordée aux responsables APR de Matam. Le journal reprend à sa Une le président Sall qui déclare : ‘’2019, c’est mon combat’’. ‘’L’opposition ne sait pas à qui elle a affaire’’, renchérit le chef de l’Etat dans des propos rapportés toujours par L’Obs.
Le Soleil annonce la remise ce matin, par le chef de l’Etat, des premiers financements de la Délégation à l’entrepreneuriat rapide (DER), en titrant : ‘’10 milliards de francs Cfa à plus de 15 000 bénéficiaires’’.
Il y a 60% de femmes et 40% d’hommes financés dans les secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’artisanat, précise le journal, notant aussi que les 45 départements du Sénégal ont été couverts.
La DER vise le financement de l’entreprenariat pour l’automatisation économique, de petits financements, sans frais de dossier, sans apport et avec un taux d’intérêt compris entre 0 et 5%.
Source A qui fait état de ‘’relations heurtées’’ entre les ministres Amadou Ba (Economie) et Mame Mbaye Nang (Tourisme), explique en Une ‘’les raisons d’une animosité’’.
‘’Le ministre du Tourisme et son collègue de l’Economie ne s’aiment pas. (….) l’affaire du PRODAC (Programme des domaines agricoles communautaires) n’est que la face visible du contentieux qui oppose les ministres, tous responsables de l’APR à Dakar’’, écrit le quotidien.
Au mois de juin, le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, avait annoncé sa démission du gouvernement, suite au rapport de l’Inspection générale des finances sur la gestion du Programme national des domaines agricole communautaires (PRODAC) qui était sous son magistère lorsqu’il dirigeait le ministère de la Jeunesse. Mais, cette démission n’a pas été acceptée par le chef de l’Etat.
Selon Souce A, ‘’(….) le coup de froid entre les deux hommes a commencé en 2016. Quand Mame Mbaye Niang, ministre de la Jeunesse d’alors, avait reproché à Amadou Ba de n’avoir pas disposé de son budget destiné aux vacances citoyennes’’.
L’As annonce un changement à la tête du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) où Babacar Touré cède le fauteuil à Babacar Diagne, ancien ambassadeur du Sénégal aux USA et en Gambie et ancien directeur général de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS).