Dakarmidi – Les sujets politiques font partie des plus en vue dans la livraison de ce vendredi 9 novembre 2018 de la presse quotidienne, avec notamment le journal Enquête dont l’édition s’ouvre sur la gestion des partis politiques et de l’Etat.
« La résistance des papys », affiche le quotidien à sa Une placardée d’une photo représentant trois personnalités ayant marqué le champ politique sénégalais des indépendances à nos jours.
Il y a l’ancien président Abdoulaye Wade, l’actuel président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, et le président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) Ousmane Tanor Dieng, par ailleurs secrétaire général du Parti socialiste (PS), au pouvoir jusqu’en 2000.
« L’irruption de trentenaires et de quadras dans le cercle des figures politiques demeure très limité », le Sénégal ne comptant que « 4 jeunes sur les 165 députés de la 13e législature », écrit le journal.
« Le renouvellement de la classe politique tant défendu par la jeune génération peine à voir le jour. En lieu et place, c’est la gérontocratie qui règne et qui brime toute tentative d’émancipation », analyse Enquête.
En attendant, tout se passe comme si l’opposition avait le pouvoir dans le viseur, en perspective de la prochaine présidentielle pour laquelle le leader du Grand Parti Malick Gackou est le « premier candidat à payer sa caution » (L’Observateur, L’As).
Pour faire le bilan du pouvoir par contre, les porte-parole du Parti démocratique sénégalais (PDS) et de Rewmi, deux des principales forces de l’opposition sénégalaise, semblent être les plus en pointe.
Le Témoin quotidien souligne ainsi à sa Une que Babacar Gaye, porte-parole du PDS, « dézingue Macky Sall », estimant que l’actuel locataire du palais de la République « est un danger pour le Sénégal ! »
« Au-delà du déficit de recettes fiscales », M. Gaye fait état d’un endettement intérieur de « 800 milliards de francs » CFA, sans compter que « depuis 2012 », un choix a été fait par les tenants actuels du pouvoir de « livrer notre économie à des puissances étrangères comme la France, la Turquie et la Chine ».
Abdourahmane Diouf, porte-parole de Rewmi, renchérit en première page de Vox Populi : « Nous sommes un pays en errance économique, dit-il, englué dans ses contradictions sociétales ».
« Depuis le début de ce septennat, on sent une allergie à toute opposition, une volonté exprimée et assumée de la ramener à sa plus simple expression », a ajouté le responsable de Rewmi.
A la une du même journal, la réponse du porte-parole de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), Seydou Guèye, ne s’est pas fait attendre : « La stratégie de l’opposition n’es qu’une façon d’exprimer d’avance sa défaite » à la présidentielle de février 2019.
M. Guèye enfonce le clou dans des déclarations rapportées par le quotidien L’As (« L’opposition n’a jamais posé le débat sur la croissance économique »), avant d’ajouter, cité par le quotidien national Le Soleil : « L’APR travaille à la stabilité au détriment de l’insurrection verbale ».
Un peu loin de ces sujets, le journal Le Quotidien titre : « Nouveau challenge pour le Sénégal », en référence au nouveau Compact du Millenium Challenge Corporation approuvé par Washington au profit de Dakar.
« Après avoir bouclé les négociations avec le gouvernement du Sénégal en septembre dernier à Washington, le conseil d’administration du Millenium Challenge Corporation (MCC) du gouvernement américain a approuvé hier, le nouveau compact pour l’énergie pour le Sénégal d’une valeur de 550 millions de dollars, soit environ 275 milliards de francs CFA », rapporte Le Quotidien.
« Le Sénégal décroche le jackpot et touche 319 milliards » CFA, écrit pour sa part le quotidien L’As, au sujet de ce compact MCC, désignant une initiative de l’administration américaine qui consiste en un partenariat avec les pays qui ont réalisé une certaine performance dans des domaines tels que la gouvernance, l’environnement des affaires et les investissements dans le social.
Le Soleil et L’Observateur s’intéressent pour leur part à la participation du président de la République Macky Sall à l’Africa Invest Forum de Johannesburg, en Afrique du Sud.
S’exprimant à cette occasion, le président Sall « a vivement invité les Etats africains à combler le gap du continent en énergie pour assurer le développement », écrit l’envoyé spécial du Soleil.
« Si les ministères et directeurs techniques poursuivent l’effort fait par la délégation du Sénégal au Forum pour l’investissement en Afrique qui s’est tenu à Johannesburg du 7 au 9 novembre 2018, plus de 2000 milliards de FCFA d’investissement seront injectés au Sénégal par des privés africains et du monde », écrit L’Observateur.
La rédaction