Au Sénégal, la jeunesse continue d’être reléguée au second plan. Fatiguée de cette marginalisation, une partie d’entre elle avait décidé de prendre son destin en main, allant jusqu’à porter sa génération au pouvoir. Mais quelle désillusion !
Les mêmes négligences qui étaient reprochées à l’ancien régime persistent : bourses payées avec des mois de retard, salles de classe dans un état de vétusté alarmant, et rares aires de jeu cédées à des investisseurs étrangers.
Aujourd’hui encore, ce retard chronique dans le paiement des bourses a exacerbé la colère des étudiants. En témoigne la destruction des véhicules de l’université Assane Seck de Ziguinchor, un acte désespéré qui a conduit à la fermeture du campus social.
En tant que président du parti MPR, je tiens également à dénoncer un autre fait grave : la disparition progressive des espaces de loisirs pour la jeunesse. Au Sénégal, les terrains de jeu sont déjà rares, mais voir des multinationales comme Auchan s’approprier le terrain de basket de Ouakam est inacceptable. Où est la rupture promise par ce régime ?
Personnellement, je n’ai jamais cru en cette rupture. Entre les nominations basées sur le clientélisme et la continuité des pratiques dénoncées par le passé, il est clair que le changement est illusoire. Comment espérer une véritable transformation avec un système ancré dans les mêmes fonctionnements depuis des décennies ?
Il est urgent que la jeunesse cesse d’être sacrifiée sur l’autel des intérêts personnels et qu’un véritable programme soit mis en place pour répondre à ses besoins et aspirations.
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