Dakarmidi-Le 11 juillet 2019, 07 civils maliens ont été tués par des hommes armés à Ménaka. Le 30 juin 2019, plusieurs villages de la commune de Ouenkoro, au mali, ont été attaqués. Bilan : 23 morts, plus de 300 personnes portées disparues.
La présence militaire française n’a fait que renforcer le terrorisme en Afrique. Les cas du Mali, du Burkina, de la Centrafrique…en font foi. Au point que « la Cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini constate que les efforts de l’Europe et des Etats membres en faveur du G5 Sahel augmentent, mais que le niveau de sécurité se détériore. » et que « Non seulement cela n’arrange pas la situation, mais même cela empire » (Bruno Clément-Bollée).
Comment expliquer que l’armée française, dans le cadre de l’opération Barkhane, n’a tué que 450 terroristes, en a attrapé 150 du mois d’août 2014 à février 2018, soit 03 ans et 06 mois, alors que Barkhane c’est 4.500 français face à 3.000 terroristes ? Comment expliquer que 3.000 terroristes tiennent tête à 4.500 hommes de Barkhane, 11.700 soldats de la Minusma, 1.740 policiers et 13.000 militaires maliens équipés de blindés, d’avions, d’hélicoptères et de drones-espions? Cela s’explique par le fait que l’Etat français avec ses 4.500 hommes au Mali est en collusion avec les 3.000 terroristes. Plus l’occupation militaire française dure, plus les groupes « djihado-terroristes » augmentent.
Le capitalisme dans les néo-colonies, autrement dit l’impérialisme, est fasciste. Le fascisme c’est l’utilisation de la terreur pour soumettre les peuples par les assassinats de Lumumba, Cabral, Modibo, Sankara, Um Nyobé, Moumié, Osende Afana, Olympio, par les coups d’Etat…Depuis quelque temps, il faut y ajouter : soumettre aussi les peuples par des groupes, menaces, et actes terroristes.
Ce qui est présenté par les oppresseurs comme des affrontements ethniques entre Dogons et Peulhs (Mali), entre Mossis et Peulhs (Burkina), entre Baoulé et Malinkés (Côte d’Ivoire), et comme une confrontation entre Ouaddaïens et Arabes (Tchad) n’est en réalité que le résultat du « bon boulot » effectué par les terroristes au service de l’impérialisme français et de ses intérêts économiques géostratégiques. Le même « bon boulot » effectué en Syrie par le groupe terroriste Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, que félicitait l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Dans ce contexte, les propos du ministre français de l’intérieur Christophe Castaner, en visite récemment au Sénégal, selon lequel «Le Terrorisme est présent au Sénégal… » sont graves. Cette déclaration est un chantage terroriste exercée par la France sur le Sénégal pour renforcer son occupation militaire afin d’augmenter sa recolonisation économique.
D’autres pays africains ont été victimes de ce chantage de l’impérialisme français. Malheureusement pour ces pays frères, la France ne s’est pas contentée de menacer. Elle est passée à l’acte terroriste.
Le mode opératoire est toujours le même. La France commence par des exercices de simulations de lutte anti-terroriste pour préparer psychologiquement les populations à vivre avec l’idée de la menace terroriste, puis avec le terrorisme lui-même. Fausse alerte, vérification de la réactivité du système de surveillance et de secours…tout y passe. Au Sénégal, il y a eu le Radisson, Saint-Louis, le colis suspect découvert au centre-ville près du magasin Auchan, la simulation de l’attaque terroriste à Ngallèle (St-louis).
Cela, la rue malienne l’a si bien compris qu’elle dit, comme le FRAPP, « FRANCE DEGAGE ! ».
Voilà pourquoi le FRAPP met en garde l’Etat français contre toute volonté de commettre des attentats terroristes au Sénégal pour s’accaparer de notre pétrole, de notre gaz, de notre zircon…Tout acte terroriste sera considéré comme commis par l’Etat français et comme une déclaration de guerre.
Le FRAPP exige du président Macky Sall le départ de l’armée française du Sénégal. Les exemples du Nigeria et du Cameroun nous montrent que les Etats s’en sortent mieux sans la France.
Le FRAPP dit au peuple sénégalais d’être vigilant et prudent. De refuser de tomber dans les grilles de lecture ethnicistes, confrériques, religieuses…pour expliquer le drame du Sénégal et partant de l’Afrique.
Le FRAPP invite les populations à s’auto-organiser dans les quartiers, villages, communes, départements pour se préparer à faire face à la menace terroriste française et à la grave insécurité qui règne au Sénégal.
Le FRAPP soutient la lutte des forces vives du Mali, du Burkina, du Niger, de la côte d’Ivoire, du Tchad…pour la réalisation du « FRANCE DEGAGE ! » et leur tend la main pour une coordination panafricaine sous-régionale et régionale de nos luttes communes.