Dakarmidi – Après l’émotion et le recueillement, puis les cérémonies d’adieu (officielle, religieuse et traditionnelle) dédiées au chef du protocole de la présidence de la République, Bruno Diatta, les proches et amis du défunt poursuivent la douloureuse épreuve du deuil, tandis que, pour sa part, la nature reprend ses droits. Et donc, aussi, avec elle, la politique.
Or, la symphonie fut belle, pour avoir su amalgamer en chœur tous les sons et autres subtilités de cloches, lors desdites cérémonies d’adieu.
Oui, elle fut belle, la symphonie, en dépit d’une fausse note, une seule, qui s’y glissa pour n’être perçue que par les oreilles sensibles.
Synonyme de refus de prendre part aux obsèques de Bruno Diatta, sous prétexte d’un défaut d’invitation à cette fin ; ou bien, quand elle a eu existé, de ne l’avoir guère reçue à temps ; ladite fausse note, comme toute fausse note, ne survint, alors, que pour révéler la quintessence même de la symphonie d’une part, et la valider d’autre part. Au grand intérêt de la Nation et de la République.
Qui plus est, en la circonstance, le simple faire-part eût suffi. Amplement ! Sous réserve toutefois de toute volonté contraire éventuelle du défunt, exprimée comme telle de son vivant.
Bruno Diatta, disions-nous dans un précédent hommage à lui dédié, était l’illustration même de ce que c’est que de ne pas déserter l’Etat, quoi qu’il en coûte.
Or, déserter de la sorte les obsèques de Bruno Diatta, c’est, déjà, déserter l’Etat, avant même d’y accéder possiblement bientôt.
Dakar, le 28 septembre 2018.
Jean-Marie François BIAGUI:Président du Parti Social-Fédéraliste (PSF)
La rédaction