Les journaux de ce mardi 24 juillet 2018 traient en priorité de sujets politiques, insistant sur les procédures enclenchées par le Parti démocratique sénégalais (PDS) pour réintégrer Karim Wade, son candidat déclaré à l’élection présidentielle de février prochain, sur les listes électorales.
Le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade a vu son inscription sur les listes électorales rejetée par les autorités administratives qui invoquent sa condamnation en mars 2015 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite à six ans de prison ferme et à payer une amende de 138 milliards de francs Cfa.
Sur la base du Code électorale, le rejet de cette inscription sur les listes électorales entraine l’exclusion du candidat du PDS à l’élection présidentielle.
Lundi, le Tribunal hors classe de Dakar s’est déclaré incompétent pour statuer sur ce rejet et sur une demande de réintégration introduite par les avocats de Karim Wade. Ce qui ouvre une nouvelle étape dans cette affaire politico-judiciaire avec l’annonce faite par ses conseils de saisir la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays pour obtenir gain de cause.
‘’Karim Wade, un +K+ pas encore élucidé’’, affiche à sa Une le journal L’Observateur qui utilise ce jeu de mots pour évoquer les implications de cette affaire.
‘’Les avocats de Karim Wade annoncent une saisine de la Cour suprême’’, alors que le Parti démocratique sénégalais (opposition) ‘’(est) sur le pied de guerre’’, souligne en sous-titre le quotidien.
‘’Karim Wade saisit la Cour suprême’’, affiche à sa Une L’AS accompagné d’une photo du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.
‘’C’est une décision scandaleuse qui, au mépris des principes reconnus par tous les Etas de droit, prouve une nouvelle fois l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir’’, rapporte dans ses colonnes le journal qui reprend un communiqué des conseils de Wade en réaction à la décision du Tribunal hors classe de Dakar.
Pour Vox Populi, ‘’La situation se corse pour Karim’’. Rendant compte de la décision de ce tribunal de Dakar, le journal souligne que le candidat déclaré du PDS à la prochaine présidentielle devait déposer son recours au niveau de la représentation diplomatique du Sénégal au Koweit, où il s’était inscrit.
Karim Wade vit dans ce pays depuis son élargissement de prison à la faveur d’une grâce présidentielle.
Le quotidien Le Témoin n’hésite pas à évoquer les termes ’’d’affaires politico-judiciaires’’ pour illustrer la situation du candidat déclaré PDS qu’il met en relation avec celle du maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall dont le procès en appel devant la Cour d’appel de Dakar est en cours.
M. Sall avait été condamné en première instance à cinq ans de prison et à une amende de cinq ans dans le cadre de la gestion de la Caisse d’avance de la mairie de la capitale.
‘’Macky Sall entre le marteau Karim et l’enclume Khalifa’’, écrit à sa Une le journal pour analyser les implications d’une non-participation de ces candidats déclarés à l’élection présidentielle de février 2019.
’’La loi est là pour tout le monde. Ce n’est pas parce qu’on est un homme politique qu’on est au-dessus de la loi. La loi c’est la loi. Elle n’est pas celle du président Macky Sall. Ce n’est pas la loi de l’APR (Alliance pour la République, parti au pouvoir), mais du Sénégal’’, semble répondre le directeur de cabinet du président de la République, El Hadji Oumar Youm, dans des propos rapportés par le Soleil.
Le quotidien national a notamment mis à sa Une un extrait d’une interview avec ce responsable du parti au pouvoir qui note une ‘’réelle volonté de prise en charge de la demande sociale au Sénégal’’.
Enquête se projette déjà sur la prochaine élection présidentielle et parie sur une ‘’floraison de candidats’’ à cette élection.
Affichant les photos de candidats déclarés à la présidentielle, dont notamment celles de l’ancien Premier ministre, de Cheikh Adjibou Soumaré, Boubacar Camara, et Thierno Bocoum, le journal relève les ‘’limites des nouveaux messies’’.
Loin de la politique, Sud Quotidien a préféré traiter en priorité les résultats de l’examen du baccalauréat 2018. ‘’Encore l’hécatombe’’ titre à sa Une le journal qui commente ces premiers résultats.
‘’Les premières tendances du baccalauréat ne sont guère satisfaisantes. Dakar frôle la catastrophe, alors que dans certains jurys notamment à Kolda, c’est l’hécatombe’’, note le journal.
Avec l’aps
La rédaction