Dakarmidi – Le ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, et la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Louise Cord, ont procédé hier, jeudi 10 janvier à Dakar, à la signature de l’accord de financement du « deuxième Programme de développement des réformes structurelles multisectorielles », d’un montant estimé à 104 milliards de francs CFA, soit 180 millions de dollars.
Elle a rappelé que cet appui budgétaire avait été approuvé le 14 décembre 2018 par le conseil d’administration de l’institution, magnifiant au passage les performances économiques enregistrées ces 18 derniers mois par le Sénégal.
« Cette confiance dont bénéficie le Sénégal auprès des partenaires traduit cet appui budgétaire de 104 milliards de francs CFA pour la première fois accordé au Sénégal par le Banque mondiale », a souligné Louise Cord.
Ce financement porte notamment sur un projet en faveur de la petite enfance, qui sera doté de ’un montant de 75 millions de dollars et qui devrait permettre « le développement précoce » des capacités de plus 200.000 enfants de moins de 5 ans qui fréquentent les écoles maternelles, les cases des tout-petits et les « daaras » (écoles coraniques).
L’accord de financement de ce projet avait été signé à Paris, à l’occasion du 8e Groupe consultatif du Sénégal (17-18 décembre 2018).
« Un deuxième projet pour l’employabilité des jeunes à travers l’apprentissage non formel au Sénégal pour un montant de 53 millions de dollars va cibler plus de 20.000 apprentis et 400 maîtres-apprentis », a rappelé la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal.
Comme le projet en faveur de la petite enfance, son accord de financement a lui aussi été signé à l’occasion du Groupe consultatif du Sénégal, qui a eu les 17 et 18 décembre à Paris.
Le ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, estime que cet appui budgétaire de la Banque mondiale ’’va (…) être déterminant pour le Sénégal dans le financement de ses dépenses publiques, en complément à la mobilisation des ressources internes de l’Etat ».
Au sujet de la gouvernance et la gestion de la SENELEC, il a souligné que cet appui budgétaire va permettre, entres autres, « un paiement régulier des factures des entités publiques autonomes, l’assainissement des relations entre la société d’électricité et les administrations fiscales, la promotion de l’électrification rurale avec la mise en place d’un système d’harmonisation tarifaire. »
Concernant les technologies de l’information et de la communication (TIC), Amadou Ba a précisé que les points d’amélioration porteront notamment sur « la mise en place d’un Conseil national du numérique, sur l’environnement de travail des opérateurs de télécommunications et la rationalisation des conditions d’exercice des Fournisseurs d’accès internet afin d’atteindre l’objectif d’accès à internet pour tous ».
Sur un autre registre, le ministre annonce que les promesses de financement formulées par les partenaires lors du dernier Groupe consultatif de Paris, les 17 et 18 décembre 2018, ont connu à ce jour un taux d’exécution de 5%.
Aps