Avec une superficie de 4687 km2 et une population qui avoisine les 180 000 d’habitants, répartie dans 11 communes, Médina Yoro Foula, érigé en département en 2008, est malheureusement l’un des plus pauvres du Sénégal. « Il n’y a rien à MYF. La localité ne dispose que d’un seul centre de santé de niveau 1 avec un seul médecin et un plateau technique très faible.
Au plan éducatif, le MYF fait partie des localités du Sénégal qui enregistrent le plus d’abris provisoires, sans parler du manque de matériels scolaires et des conditions de travail extrêmement pénibles pour les enseignants et les élèves. Pour ce qui est des infrastructures routières, MYF est l’un des rares départements, sinon le seul au Sénégal, où on enregistre zéro (0) km de goudron.
Selon toujours le mouvement « J’aime MYF’’, cette partie de la région est complètement ignorée dans les différents programmes d’électrification rurale. C’est dire que MYF est dans l’obscurité la plus absolue et aucune activité économique basée sur l’électricité ne peut y être développée. Le réseau téléphonique est d’une qualité déplorable, l’internet reste encore un luxe. Le secteur agro-pastoral qui devait constituer la principale source d’emplois ne bénéficie d’aucune aide venant de l’Etat. Les agriculteurs et éleveurs de MYF sont écartés de tous les programmes de modernisation de l’agriculture (PRACAS, PRODAC etc.).
Pourtant, de nombreux projets, tels que la production de charbon de bois, de miels, de fruits et légumes, pourraient y être développés pour encourager l’emploi des jeunes. Mais rien, déplore le mouvement.
Aussi, pour soulager les populations, le gouvernement avait-il promis depuis longtemps d’y implanter un DAC dans la commune de Fafacourou, un centre de santé de niveau 2 et la construction de la route qui relie MYF à Kolda, appelée « Boucle du Fouladou ». Mais les populations sont aujourd’hui au regret de constater que, si les travaux de construction de la route viennent à peine de démarrer, le DAC et le centre de santé sont restés au stade de simples promesses.