Les populations de Keur Lansana dans la commune de Ndiaffate, étaient face à la presse, ce mardi, pour manifester leur courroux. Vêtus de couleurs rouges, elles disent être oubliées dans le cadre de l’équité sociale tout en dénonçant le dénuement total de leur localité qui à pour nom : manque d’électricité, de structure sanitaire, l’absence d’un lycée…
« Le mal vivre des populations de notre zone est trop profond. A travers ce point de presse, nous voulons faire comprendre à l’opinion nationale et internationale que nous sommes oubliés dans le cadre de l’équité sociale. Au niveau de notre école élémentaire les élèves sont obligés de s’asseoir 4 par table, cela veut dire qu’il y a un déficit de tables bancs dans la zone. Face à tous ces manquements, nous allons oeuvrer pour une jonction des forces pour mieux mener le combat et faire face aux autorités étatiques et territoriales. », ont-elles laissé entendre.
Ces populations réclament l’érection de pistes de production de qualité, la mise à disposition d’un terrain pour le lycée de Keur Lansana afin d’amoindrir le taux d’abandon scolaire. « Nos élèves sont orientés au lycée de Ndiaffate à 20 km de Keur Lansana, d’où le problème pour eux de trouver des tuteurs », a dénoncé Djiby Sow, responsable des jeunes de Keur Lansana.
« Au delà de toutes ces problématiques la salinisation continue d’augmenter dans la zone sans solutions depuis plusieurs années. Nous qui vivons directement de la terre, nous n’avons plus rien comme rendement à cause du sel. La salinisation des terres demeure une réelle menace pour la sécurité alimentaire dans la zone de Keur Lansana. La zone de Waladeck (commune de Ndiaffate) se voit doublement affectée par cette situation ; car devant faire face au retard des pluies. La salinisation détruit de plus en plus la superficie agricole cultivable » a-t-rappelé.
Mame Aïcha Diallo, correspondante à Kaolack