L’UNACOIS Jappo est très inquiète de la situation préoccupante du pays, situation qui risque d’être aggravée par les « dégâts collatéraux » relevés dans la gestion du dossier de la reddition des comptes sur les fonds « Force Covid ». Face à la presse, ce jeudi 24 avril 2025 dans ses locaux, l’Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal a condamné l’impossibilité de la relance des activités et de l’économie nationale. Dans ce même sillage, elle dénonce les arrestations arbitraires d’honnêtes citoyens, en l’occurrence celle du commerçant Moustapha Ndiaye.
Selon le directeur exécutif, Ousmane Sy Ndiaye, « la goutte d’eau qui risque de faire déborder le vase, c’est justement cette terrible injustice dont est victime un groupe de commerçants, dont Moustapha Ndiaye, qui est un des leaders de l’UNACOIS et un des leaders africains de l’importation du riz ». Il ajoute qu’ils ont été stupéfaits par les faits reprochés à Moustapha Ndiaye, entre autres l’accusation d’avoir surfacturé le riz qu’il a fourni à l’État.
Car il faut rappeler qu’à cette époque, il n’y avait pas de stock de riz dans le pays et que celui-ci était l’un des rares importateurs en Afrique de l’Ouest à avoir constitué un stock en bonne et due forme. Mieux, les autorités de l’époque concernées ont confirmé que la transaction s’est déroulée sur la base d’un appel d’offres entre lui et ses cocontractants. Mais il lui est reproché une facturation qui serait fondée sur un arrêté ministériel du ministère du Commerce sur le riz datant de 2013, pour une transaction survenue en 2020.
« Sept ans après, comment un arrêté ministériel qui a une durée de vie de quatre mois peut-il légiférer et être la base légale d’une transaction survenue sept années plus tard ? À partir de ce moment, on se demande si Moustapha, incriminé sur cette base, est en sécurité dans ce pays pour continuer à être commerçant », s’est-il interrogé.
Il considère que c’est une orientation dangereuse qui risque de mettre en péril les relations entre l’État et le secteur privé, de fragiliser le bon fonctionnement du marché et de remettre en cause les débuts de stabilité des prix et la stabilité sociale justement observée dans les relations entre certains secteurs privés.
C’est pourquoi l’UNACOIS condamne fermement la tournure qu’a prise ce dossier et invite solennellement les autorités compétentes à plus de discernement et de sérénité. Pour elle, « l’heure est à la stabilité, l’heure est à la paix, l’heure est à la réconciliation », disent-ils.