Barthélemy Dias entend toujours user de ses prérogatives de maire Dakar jusqu’à nouvel ordre, malgré la décision de la Cour d’appel qui a rejeté sa requête en annulation concernant sa radiation. Il a continué à dénoncer la révocation de son mandat de maire, mardi, lors d’un point de presse tenu à Dakar.
Malgré le rejet par la Cour d’appel de sa requête en annulation de la décision du préfet constatant sa radiation de la mairie de Dakar, Barthélemy Dias entend user de ses prérogatives de maire de la capitale jusqu’au bout. « Jusqu’à nouvel ordre, je reste et demeure toujours le maire de Dakar n’en déplaise à certains. À ce que je sache, je n’ai pas encore de successeur à la tête de la mairie », s’est-il exclamé, hier, lors d’un point de presse tenu à Dakar. Poursuivant, la tête de liste nationale de la coalition « Samm Sa Kaddu » lors des dernières législatives qualifie cette révocation de « braquage » contre le vote des habitants de Dakar. « Cette révocation est un braquage orchestré par les nouvelles autorités. Quand on bunkérise une mairie pour empêcher le maire de présider un conseil municipal et permettre à un préfet de radier un élu, je ne peux appeler cela que du braquage. En outre, je prends date pour l’avenir », a-t-il déclaré. Après la confirmation de la radiation de Barthélemy Dias par la Cour d’appel de Dakar, les avocats de l’ancien maire de Mermoz Sacré-Cœur ont annoncé qu’ils allaient déposer un recours devant la Cour suprême. Concernant le sort des membres de sa garde personnelle qui ont comparu, lundi dernier, au tribunal de grande instance de Saint-Louis et dont plusieurs ont écopé de condamnation allant de six mois à trois ans ferme pour des actes de violence dans la capitale du Nord, Barthélemy Dias parle de « prise d’otages ».
Pour lui, cela n’avait qu’un seul but : l’empêcher de poursuivre sa campagne lors des élections législatives. « Une trentaine de nos éléments restent toujours emprisonnés à Saint-Louis. Nous allons nous battre pour que dans les deux prochains mois, ils connaissent le même sort que cinquante de leurs camarades qui ont été relaxés lundi dernier. Sur ce, j’interpelle l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), car une justice qui refuse de dire le droit au nom du peuple sénégalais est une justice qui refuse de s’assumer », a-t-il soutenu avant d’ajouter : « Je reste convaincu qu’il reste des magistrats de valeur dans notre pays. Car les Sénégalais souffrent des faillites d’une justice qui reste toujours aux ordres », a dénoncé le responsable de Taxawu Sénégal.
Par ailleurs, à l’occasion de son point de presse, Barthélemy Dias a brocardé le Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) qu’il accuse de refuser à la capitale tout héritage en matière de dotations d’infrastructures sportives au sortir des Jeux olympiques de la jeunesse de 2026. « Le Cnoss n’est pas partie prenante du contrat d’hôte pour les Jeux olympiques. Les signataires de ce contrat sont l’État du Sénégal, la mairie et le Comité international olympique (Cio). À ce titre, la ville mérite un minimum d’égard au titre des sacrifices consentis pour avoir déposé et obtenu ces Jeux olympiques de la jeunesse », s’est-il offusqué.
Enfin, Barthélemy Dias dénonce l’attitude du Cnoss qui, malgré un budget de 80 milliards de FCfa, refuse, selon lui, « tout renforcement des infrastructures sportives dans la capitale ».
Seneplus