La démarche prudente, la méthodologie très universitaire, le Pr Amsatou Sow Sidibé aborde les sujets soumis à son questionnement avec tact et lucidité. Mais avec beaucoup de temps dans la formulation des réponses.
Avec elle, il faut surtout avoir de la patience. La démarche prudente, la méthodologie très universitaire, le Pr Amsatou Sow Sidibé aborde les sujets soumis à son questionnement avec tact et lucidité. Mais avec beaucoup de temps dans la formulation des réponses. Sans langue de bois, elle aborde la question du dialogue nationale, passe les résultats du scrutin présidentiel au crible, mais jette surtout un regard très critique sur la marche de l’institution judiciaire. Entretien.
L’hypothèse d’une troisième candidature du président de la République se pose depuis sa réélection. Quel est votre avis sur la question ?
D’abord c’est un débat gênant, un débat très gênant même. Parce qu’il fait perdre énormément d’énergie et il créé l’angoisse. Parce que dans l’esprit du constituant sénégalais, le nombre de mandats ne peut pas dépasser 2. Mais il se trouve que la lettre de la constitution sème le doute. Ce qu’il faut craindre, c’est qu’encore une fois, des esprits malveillants n’exploitent le doute pour mettre à l’ordre du jour, la possibilité d’un troisième mandat pour le président. Le texte peut être considéré à la fois comme clair et obscur. C’est une question d’interprétation. Mais quand il y a un conflit entre l’esprit et la lettre d’une disposition juridique, il faut aller fouiller et savoir ce que l’auteur du texte a voulu dire. Or ici, l’auteur parle de deux mandats. Quand il y a conflit entre la lettre et l’esprit c’est l’esprit qui doit primer sur la lettre. Le constituant sénégalais veut dire qu’un président sénégalais ne peut pas avoir en même temps, plus de deux mandats.
Avec tout ce qu’on a vécu sous Wade entre 2011 et 2012 et tout ce qui s’est passé, trouvez normal qu’on en soit là en 2019 à poser le même problème ?
Non, ce n’est pas normal. Le Sénégal est un pays civilisé. A aucun moment, nous ne devons accepter que les autres se posent des questions sur nous. Le président s’est engagé à réformer la constitution dans le sens de son engagement pour deux mandats maximum successifs. En tout cas, si c’était moi, le problème ne se poserait pas. Il est souhaitable qu’il fasse une déclaration expresse pour dire qu’il ne veut plus entendre parler d’un troisième mandat. Le nombre de mandat pour lequel je serais élu président de la République, ne dépassera pas deux de manière successive.
Le ministre porte-parole du gouvernement a dit que le président ne fera pas plus de deux mandats…
Mais j’espère. On n’en attendrait pas moins.
Nous sortons d’élection présidentielle où le président Macky Sall a été déclaré largement vainqueur devant ses adversaires avec 58,26% des suffrages. Quelle analyse faites-vous des résultats de ce scrutin ?
Mon analyse va être basée surtout sur le processus électoral et évidemment sur le vote en tant que tel. Sur le processus électoral avec une incidence sur le vote, je voudrais avoir des éclairages autour du problème du gonflement de la population électorale. J’aimerais bien comprendre parce qu’entre juillet 2017 lors des élections législatives et février 2019, le parti au pouvoir est passé de 1.637.766 voix à 2.483.122 voix, soit un bond de 845.356 en 18 mois. Pourquoi il y a eu ce gonflement brutal, subite ? Je veux savoir. Ensuite, toujours sur le processus électoral, le parrainage a sans doute faussé les résultats. Parce que le parrainage, n’ayant pas été travaillé, n’ayant pas été consensuel, ayant soulevé des questions de mise en œuvre particulièrement difficile à comprendre, a faussé les résultats. S’agissant du vote en lui-même, un expert en statistique proche du pouvoir soutient que “les 58% de Macky Sall ont été réalisés sur une surpopulation avec un vote massif par une population sociale sans éducation formelle’’. Ça c’est un problème quand on sait que l’argent a joué un rôle fondamental. J’ai fait un petit calcul pour voir combien de centaines de milliers de kilomètres de tissus ont été distribués. Le jour du vote, imaginez des électeurs qui se présentent devant leurs bureaux de vote habituels à Dakar par exemple, on leur fait comprendre qu’ils doivent voter à Tambacounda. Est-ce que ces personnes peuvent aller à Tamba ou dans le Fouta pour voter? Ensuite, le gonflement de la population électorale dans le Fouta, à Podor mais surtout à Matam, c’est une question qu’il faut voir. Au Sénégal, on nous fait savoir que le jour du vote, il ne peut pas y avoir de difficultés mais il y en a eu énormément le 24 février. Sans compter le fait que de nombreux électeurs n’ont pas pu recevoir leurs cartes d’électeurs.
L’opposition rejette les résultats mais se garde tout de même d’introduire un recours au sein du Conseil constitutionnel. Comment expliquez-vous sa posture ?
Je vais en avoir une lecture très simple. Vous savez que j’ai saisi le Conseil constitutionnel deux fois sur des questions électorales. La première fois c’était sur le nom de la coalition que j’avais présentée pour les élections législatives. Je ne sais pas par quelle alchimie le Conseil constitutionnel m’a renvoyée au ministère de l’Intérieur pour gérer cette question alors qu’il y avait un vide juridique que lui seul pouvait régler. Donc j’ai été déboutée. La deuxième fois, je suis partie avec 15 cartons de signatures pour le parrainage. Un travail colossal avec une énergie physique dépensée extraordinaire, l’argent que j’avais que j’ai mis dedans. La décision qui a été rendue me concernant, vous n’avez pas présenté une clé Usb exploitable alors que les cartons de papiers étaient là-bas. Est-ce que cela encourage ? Quand l’opposition connait déjà les résultats de sa requête, parfois on n’a pas le courage. Vous savez : une requête ce n’est pas facile. Il faut des avocats, il faut écrire et être là-bas en permanence.
Malgré la taille de sa coalition, Idrissa Seck n’a pu récolter que 20,50% des suffrages des Sénégalais. Qu’est ce qui selon vous, a été contreproductif pour lui ?
Nous, nous voulons des éclairages par rapport aux résultats. Nous les attendons toujours.
Parce que vous n’acceptez toujours pas les résultats ?
Ce n’est pas un problème d’accepter ou de ne pas accepter. Nous sommes allés à des joutes électorales. Les résultats sont sortis, il y a un camp qui se considère comme vainqueur. L’autre camp dont on dit qu’il est vaincu, vit un sentiment de chagrin parce qu’il considère qu’il devait avoir mieux. Nous considérons que nous méritions mieux. Il y a beaucoup d’éléments contreproductifs. Le processus électoral, je vous l’ai dit, a été biaisé. Le parrainage, ce qu’il a produit comme effet négatif sur l’opposition et sur la démocratie sénégalaise, est incommensurable. Il y a aussi les cartes d’électeurs. Moi je connais beaucoup de personnes qui n’ont pas pu recueillir leurs cartes jusqu’au jour du vote à cause de complications dont on ne peut pas expliquer l’existence. Nous ne savons pas ce qui a été fait dans le fichier électoral, pourquoi ces gonflements de la population électorale. Si j’en reviens au parrainage, c’est important qu’on le précise, moi, je peux dire que j’ai beaucoup souffert du parrainage. Je dépose 60.000 signatures, on me fait savoir que la clé Usb que j’ai présentée est inexploitable sans une nouvelle chance de changer. Par ailleurs, la question du financement des élections est une question qu’il faut agiter. Parce que Idy2019 faisait face à un candidat qui a dépensé énormément d’argent. Est-ce que les partis politiques qui étaient dans la coalition Idy2019 ont pu avoir cette manne financière ? Ça pose le problème du financement des partis politiques. Par ailleurs, c’est le moment d’attirer l’attention sur la nécessité d’intégrer chez les populations sénégalaises les principes fondateurs de la citoyenneté. Il faut que tout sénégalais comprenne l’enjeu d’une élection. Les partis politiques et la société civile devraient s’évertuer à former les militants et les populations dans ce sens.
Vous déplorez des couacs qu’il y a eu dans le processus électoral et dans le vote. Mais est ce que l’opposition a porté le combat qu’il fallait pour contrer tout cela ?
Là vous touchez du doigt la question du dialogue.
Oui mais on a constaté que l’opposition avait boycotté tous les cadres de concertation sur le processus électoral…
C’est toujours le problème du dialogue qui se pose. On parle de dialogue depuis quelques années mais je préfère la concertation nationale au dialogue. Le dialogue peut se limiter en de simples paroles sans résultats concrets. Ce qui fait l’intérêt de la concertation, ce sont les résultats concrets auxquels on peut arriver. Le pays aujourd’hui a besoin de concertation pour arriver à des résultats. Donc là où je veux d’abord mettre l’accent, c’est sur le fait que je ne suis pas favorable au dialogue mais plutôt à la concertation. Aujourd’hui on observe au Sénégal que le climat social est tendu. Cette situation est la résultante de raisons multiples, spécialement les griefs lourds portés sur le processus électoral. Il s’y ajoute le problème de l’indépendance de la justice, la gestion des ressources naturelles et d’autres questions soulevées aujourd’hui et qui concernent directement l’épanouissement du peuple sénégalais. Evidemment, la concertation, ça fait partie de la bataille républicaine, mais elle doit être substantielle, franche et inclusive.
Sans doute, l’opposition n’a pas pu jouer le jeu qui pouvait permettre de résoudre ces questionnements parce qu’on a justement parlé de dialogue alors qu’on a besoin de concertation.
Est-ce que la politique de la chaise vide toujours adoptée par l’opposition a été ne serait-ce qu’une fois concluante ?
A la commission de concertation sur le processus électoral, il y avait des partis politiques de l’opposition comme des non alignés. J’étais à la Dge pour discuter de la réforme du droit électoral. Mais justement làbas, l’idée de dialogue sans conclusions consensuelles, s’est posée. Peut-être que c’est des expériences malheureuses qui avaient amené une partie de l’opposition à boycotter la table des négociations. Donc aujourd’hui, on n’en est plus à cette forme classique ou traditionnelle de règlement de nos problèmes. Il n’est plus question de s’asseoir en ayant un objectif précis sans qu’il n’y ait cette confrontation d’idées qui puisse permettre d’arriver à des résultats souhaitables et souhaités. A mon avis, on ne peut pas reprocher à une partie de l’opposition de n’avoir pas été à la table des négociations. Parce que le dialogue tel que organisé jusqu’ici, ne produit pas les effets escomptés. Il nous faut autre chose. Voilà pourquoi j’insiste sur la concertation.
Pour qu’il y ait concertation, faudrait-il que vous acceptiez d’abord de répondre à la main tendue du président de la République. Etes-vous aujourd’hui dans les dispositions de le faire ?
Encore une fois, la concertation fait partie de la bataille républicaine. Elle est une condition sine qua non de toute politique de développement économique, de bonne gouvernance, de stabilité sociale et surtout de renforcement continue de la démocratie. J’ajoute que le Sénégal a traversé ces dernières années, une période chargée d’incertitudes. Ces concertations devraient nous permettre, au terme de discussions sincères et suivant un élan patriotique de sécuriser notre système démocratique, notre économie, le social, afin de mettre le pays, et j’insiste, à l’abri de turbulences dont personne ne maitriserait l’issue. Je veux dire que ces concertations nous permettraient d’éviter la malédiction du pétrole. Je vais quand même vous rappeler que je suis femme et au Sénégal, ce sont surtout les femmes qui s’impliquent dans la prévention et la résolution des conflits. Je suis bien sûre une femme politique membre de l’opposition mais je suis une femme de paix. Voyez ce que j’ai fait en Casamance. Pendant des années, j’ai fortement participé à l’accalmie en allant régulièrement rencontrer les communautés dans le cadre de l’EDVR, Espace, Dialogue, Vérité et Réconciliation pour la Paix définitive en Casamance. Ça je l’ai fait. J’ai aussi éteint des feux dans le système scolaire et universitaire quand on a frôlé l’année blanche sous le régime du président Abdoulaye Wade en 2008. SOS droit à l’éducation dont je suis la coordonnatrice a rencontré le président de la République, les syndicats, le gouvernement. C’est comme ça que l’année blanche a été évitée de justesse
Si on suit bien votre raisonnement, vous êtes prête à participer à ces concertations ?
Je suis favorable à des concertations. Je vous ai donné l’argumentaire parce que ça fait partie de la bataille républicaine et il nous faut aujourd’hui éviter la malédiction du pétrole. Ce que je dis est clair. Une pirogue à la dérive n’est pas un scénario que les Sénégalais souhaiteraient vivre, non pas que le peuple ne sait pas se battre mais il le fait avec intelligence et responsabilité. C’est ce qui fait sa force. Il faut que cette manne pétrolière que nous avons soit au service de tous les Sénégalais et surtout des générations futures.
Selon vous, si dialogue il doit y avoir, sous quelle forme il doit se faire ?
Mais ne me parlez plus de dialogue dans ce contexte. Dans l’environnement politique et social que nous vivons, je ne veux pas qu’on parle en termes de dialogue. Mais plutôt en termes de concertation. Parce que nous ne devons pas nous voir pour seulement parler mais pour trouver des résultats concrets aux problèmes que vivent les Sénégalais. C’est ça que je veux dire. Maintenant sous quelle forme cela peut se faire ? D’abord, sous une forme qui doit être déterminée d’un commun accord entre tous les acteurs concernés et Dieu sait qu’il y en a beaucoup. Ces acteurs sont toutes les forces vives de la nation, c’est-à-dire les leaders d’opinion, les leaders politiques que ce soit de l’opposition comme du pouvoir, les guides religieux chrétiens et musulmans, les chefs coutumiers, la société civile, les représentants de l’Etat et du secteur privé, les institutions de régulation et de médiation, le Haut conseil du dialogue social, et toute personne qui peut contribuer à la réussite de cette concertation nationale. Il faut que toutes ces forces vives soient représentées pour qu’ensemble, qu’on définisse les termes de référence. Tout doit être consensuel si on veut que ces concertations réussissent. Je pense que l’invitation du chef de l’Etat doit être beaucoup plus formalisée. Ça ne doit pas être une invitation entendue par quelques personnes à travers la presse. Elle doit être quelque chose de bien travaillée cette concertation. L’informelle est inadmissible si on veut réussir ces concertations. Il faut que les invitations se fassent donc de façon formelle avec un écrit demandant à chaque acteur de venir participer non pas à un dialogue mais à des concertations nationales. Et puis quand toutes ces personnes vont s’asseoir, les termes de référence seront élaborés. Ça ne doit pas venir d’un camp, ça doit être une action concertée.
Dans certaines franges de l’opposition, il est posé comme préalable la libération de Khalifa Sall et le retour de Karim Wade. Qu’en pensez-vous ?
La libération de Khalifa Sall et le retour de Karim Wade seraient des facteurs d’apaisement. Ça permettrait justement d’aller vers des concertations productives et pérennes. La justice a pu reprocher à ces deux personnalités d’avoir commis des infractions de droit commun. Mais je crois qu’on ne peut pas nier que ce sont d’anciens ou nouveaux prisonniers politiques. C’est la politique qui a fait qu’ils ont été détenus, emprisonnés et condamnés. La politique occupe une place extrêmement importante dans la limitation de leur liberté. Donc je pense qu’il ne serait pas mauvais qu’ils soient libérés. Vous allez me demander comment, mais il faut les amnistier.
Est-ce qu’une amnistie de Khalifa Sall et de Karim Wade ne discréditerait pas la justice sénégalaise ?
Moi mon problème, c’est l’intérêt supérieur de la nation, la stabilité du pays. Je vous dis que ce sont des prisonniers politiques ou des exilés politiques. Ce que la politique a fait, elle peut le défaire.
Amnistier des gens qui ont été reconnus coupables de détournement et de malversation par la justice, est ce que cela ne pose pas problème dans un Etat de droit ?
Ce ne sera pas la première fois. Dans le monde entier, partout, il y a des personnes qui sont amnistiées alors qu’elles ont commis des crimes, par exemple ont tué et qui pour des raisons politiques, on les amnistie. On n’a pas besoin de sortir du pays pour le savoir. Ça arrive
On s’achemine vers des élections locales, comptez-vous garder la même dynamique unitaire au sein de Idy2019 ?
Je sais qu’aujourd’hui, en matière électorale, la dynamique unitaire est fondamentale. Maintenant je peux vous parler de mon compagnonnage avec Idrissa Seck, pour dire que nous avons appris à nous connaitre. J’ai apprécié son initiative de me rencontrer pour qu’on puisse travailler ensemble pour le peuple sénégalais. Je veux souligner qu’il a manifesté un intérêt pour le leadership féminin, c’est fondamental. La question du leadership féminin a été une question grave pendant ces élections. En tout cas personnellement, je n’ai pas apprécié le fait qu’il n’y ait pas eu de femme parmi les candidats à l’élection présidentielle de 2019. Ce n’est pas seulement le Sénégal qui en a souffert mais le monde entier. Parce que le Sénégal était bien parti sur ce plan.
Et sur votre compagnonnage avec Idy ?
Moi je crois beaucoup aux concertations. Nous aurons l’occasion de discuter de tout cela. Je ne vais pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Il nous faut en discuter avec les autres membres de la coalition.
Il est agité depuis un certain temps, l’idée d’un couplage des élections locales et législatives. Ce qui implique une dissolution de l’Assemblée nationale. Etes-vous pour ou contre ?
Cette question, quand elle a été agitée, ça a été une surprise pour moi. Mais depuis lors j’ai essayé de voir quels peuvent être les soubassements de cette question. J’ai quelques idées par rapport à ça mais je préfère pour le moment ne pas les émettre publiquement. Seulement, je dirai qu’il est des prérogatives du chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer de nouvelles élections législatives. Il lui appartient donc de juger lui-même de l’opportunité de le faire ou de ne pas le faire. Mais en tout état de cause, si les élections sont organisées sur la base d’une correction du processus électoral, il est possible que le pouvoir perdre les élections législatives. Si on corrige le parrainage, le gonflement du fichier électoral, le problème des cartes d’électeur, les transferts, ça peut basculer. Et dans ce cas, il peut y avoir ce qu’on appelle la cohabitation. Je ne vais pas faire de commentaire sur pareille situation.
Donc selon vous, le couplage profiterait plus à l’opposition qu’au régime ?
Tout dépend. Si le processus électoral est sécurisé, il y a de fortes chances que ça soit l’opposition et les non-alignés qui gagnent les élections législatives. Et dans ce cas, il y aura cohabitation
Comment appréciez-vous la posture de Me Abdoulaye Wade qui a joué la carte de la neutralité lors de l’élection présidentielle ?
Vous savez que Abdoulaye Wade est un temple du savoir. On nous demande d’aller chercher le savoir jusqu’en Chine, mais pour fouiller dans ce temple du savoir, ce n’est pas évident. Ça signifie qu’il est peut être extrêmement difficile de scruter la volonté de Me Abdoulaye Wade dans sa position pendant l’élection présidentielle. Je crois que c’est l’avenir qui pourra nous édifier.
Il aurait soutenu Idrissa Seck, est ce que votre candidat en serait aujourd’hui là à contester les résultats ?
Mais nous avons regretté qu’il ne nous ait pas soutenus de manière expresse. Mais je ne connais pas les raisons de son choix.