Dakarmidi – Les prévisions du Programme alimentaire mondial (Pam) sur l’insécurité alimentaire au Sénégal n’ont rien de réjouissant. Le mal va augmenter de manière significative en période de soudure dans le pays, si l’on n’y prend pas garde.
Le nombre de personnes touchées par ce fléau récurrent pourrait bientôt doubler, passant selon le Pam, de 314 600 personnes à 548 000 personnes, pendant la période des soudures de 2018. Dans son rapport de situation du mois de janvier, le programme alimentaire mondiale alerte que la situation est particulièrement préoccupante dans les départements du nord-est du Sénégal, notamment Podor et Matam, qui présentent tous les risques de basculer vers une crise alimentaire dès le mois d’avril, renseigne le quotidien EnQuête.
Une mise en garde rendue évidente par les résultats du Cadre harmonisé de novembre 2017, qui a obligé le Pam à déjà préparer sa contribution à la riposte au choc du Sahel (Rss) et au plan d’intervention du gouvernement sénégalais, estampillé Plan de réponse à la sécurité alimentaire (Pusa 2018). La mobilisation des ressources par ces deux entités est donc en cours pour un démarrage rapide des interventions.
Toujours selon le journal, à ce jour, la situation est telle qu’une augmentation des prix des produits alimentaires peut déjà être observée et le risque de migration et de concurrence des ressources augmente. Sauf que cette année, le gouvernement du Sénégal semble avoir pris la mesure du danger. En janvier 2018, une mission d’évaluation gouvernementale de haut niveau a eu lieu au nord du Sénégal pour l’élaboration d’un plan de réponse à la sécurité alimentaire. De sorte que de janvier à décembre 2018, le Pam, au Sénégal, fonctionnera dans le cadre du Plan stratégique intérimaire de pays transitoire qui permettra au bureau de concevoir un nouveau plan stratégique national (2019-2023).
La Rédaction