Depuis la clôture des législatives du 17 novembre dernier, la scène politique sénégalaise est en ébullition. La victoire sans appel du parti Pastef, avec 130 sièges sur 165 possibles, a ouvert la voie à un débat brûlant : qui sera le prochain président de l’Assemblée nationale ? Ce questionnement, qui agite aussi bien les cercles d’analystes que les discussions internes du parti, pose une autre interrogation cruciale : quelle sera la place d’Ousmane Sonko dans cette nouvelle configuration ?
Actuellement Premier ministre et président du Pastef, Ousmane Sonko, artisan de cette victoire historique, est pressenti pour occuper le perchoir. Toutefois, ce scénario soulève des dilemmes stratégiques, tant au sein du parti qu’au niveau des institutions. Devrait-il troquer son rôle de chef du gouvernement pour la présidence de l’Assemblée nationale ? Ou conserver ses fonctions actuelles pour pérenniser son influence dans l’exécutif ?
Les hypothèses qui étaient en discussion
Plusieurs options ont émergé dans les discussions. Certains cadres du Pastef militent pour une réorganisation institutionnelle visant à doter le Sénégal d’un poste de vice-président de la République. « La création d’une vice-présidence aux prérogatives renforcées apparaît comme la solution idéale. Cette innovation moderniserait la gouvernance tout en optimisant le leadership d’Ousmane Sonko », confie une source proche des cercles stratégiques du parti.
Cependant, d’autres estiment que la présidence de l’Assemblée nationale pourrait être un tremplin permettant à Sonko de consolider l’autorité du Pastef dans le législatif, tout en équilibrant les rapports entre les deux principales institutions de l’État.
Une décision tranchée en interne
Malgré les spéculations, SeneNews a obtenu une information exclusive : au cours d’une réunion officieuse tenue tard dans la nuit du 24 novembre, le débat a été définitivement tranché. Selon nos sources, Ousmane Sonko restera Premier ministre et ne briguera pas le poste de président de l’Assemblée nationale. Cette décision stratégique vise à maintenir sa position au cœur de l’exécutif, laissant le perchoir à une autre figure de confiance du parti.
Qui pour succéder à Amadou Mame Diop ?
L’enjeu désormais est de savoir quel profil sera désigné pour diriger l’Assemblée nationale. Si plusieurs noms circulent, le Pastef semble vouloir opter pour une personnalité capable d’incarner les valeurs du parti tout en garantissant une gestion équilibrée et consensuelle de cette institution clé. Ce choix, à venir, pourrait dessiner les contours d’une nouvelle ère politique au Sénégal.