Le religieux de préciser que « dans le cas d’une complication de la grossesse, quelle que soit son origine, le code de déontologie en vigueur au Sénégal prévoit que c’est le personnel médical assermenté, notamment trois médecins, qui doivent évaluer la gravité de la menace qui pèse sur la vie de la femme ou de la fille.
C’est seulement sur cette base qu’un avortement thérapeutique peut être envisagé, on parle alors d’interruption médicale de la grossesse (IMG) ».
Dans la correspondance qu’il a envoyée à Dakaractu, l’Imam Kanté fait remarquer que « pour ne pas s’y perdre, il faut retenir que la différence entre l’existant légal et ce que prône l’association des juristes sénégalaises, c’est que, l’avortement doit être légalisé pour le seul motif que la fille ou la femme concernée dise qu’elle ne veut pas de la grossesse qu’elle porte (grossesse non désirée) ».
Il poursuit. « À notre avis, le cas du viol et de l’inceste ne sont qu’une étape dans le but implicite, et à moyen où long terme, de la légalisation de l’avortement non thérapeutique autrement dit, l’interruption volontaire de grossesse ».
« Pour ce qui est des statistiques sur l’avortement et de leur instrumentalisation par l’association des juristes sénégalaises, promet-il, nous comptons y revenir très prochainement. Il conclut en interpellant les députés. « J’appelle les députés, les religieux musulmans et chrétiens, et associations de la société civile, de faire savoir leur désaccord à l’égard de ce projet de loi. S’il passe, d’autres lois suivront qui vont provoquer des changements sociétaux que nous ne souhaitons pas au Sénégal »