Accusé d’escroquerie médicale par la section hôpital régional de Thiès (Amadou Sakhir Ndiéguéne) du Sutsas, Dr Ndiassé Ndiaye, chef de service d’Oto-rhino-laryngologie (Orl), n’a pas attendu longtemps pour répliquer à ses détracteurs et livrer sa part de vérité.
«Il y a beaucoup de mafia dans l’hôpital régional de Thiès, dénonce le médecin. Et ce qui s’est réellement passé, c’est qu’on m’avait signalé qu’il y avait des malversations au sein de l’hôpital, en particulier au service radiologie et scanner. Pour être prudent, je n’ai pas réagi car je voulais le voir moi-même.»
Il vit de ses propres yeux. «Un jour j’ai reçu un patient qui venait de Touba, rembobine-t-il. Je lui ai demandé où il avait payé, et ce dernier m’a fait savoir qu’il a payé la somme de 20 000 francs Cfa au gars du Sutsas qui est au service radiologie. Ce qui veut dire qu’il avait des caisses parallèles au service radiologie et scanner.»
Dr Ndiaye poursuit : «C’est par la suite que j’ai signalé ça à la direction, puis j’ai viré le major car il était au courant des magouilles qui se passaient dans l’hôpital. Actuellement, il est dans les liens de la prévention et le procureur l’a placé sous mandat de dépôt. D’ailleurs c’est pour cela que le Sutsas est en grève depuis 16 jours car ils réclament que le major revienne à son poste. Mais qu’ils sachent qu’ils ne peuvent pas paralyser l’hôpital.»
S’agissant de la plainte qu’il a déposée contre Pape Mor Ndiaye et Rassoul Ba du Sutsas, Dr Ndiassé Ndiaye confie que les concernés «distillent des informations dans le net comme quoi que j’ai viré le major car il a refusé d’orienter des patients dans ma clinique. Et je le jure devant Dieu que je n’ai jamais demandé à quiconque de m’amener des patients, d’ailleurs je n’ai même pas de clinique, je suis prestataire de service légal».
Le médecin ajoute : «Je suis d’une famille religieuse. Et je ne ferai jamais certaines actions immorales. Ils veulent que je fasse parti de leur système alors que je ne le ferai jamais. Moi je suis dans le système de Dieu. Moi j’apporte au minimum les 20% du chiffre d’affaires de l’hôpital. Je suis dans cet hôpital depuis 2002. Je fais partie des doyens. Je vous le dis, je ne travaillerai jamais avec des escrocs dans mon service.»