L’ancien attaquant des Lions Henri Camara, qui a joué cinq phases finales de Coupe d’Afrique des nations (CAN), juge « bizarre » le fait que le Sénégal, en dépit de la qualité de ses générations de footballeurs, tarde encore à inscrire son nom au palmarès de la compétition continentale.
« C’est bizarre quand même, de grands footballeurs passent mais notre palmarès reste désespérément vide, c’est un véritable souci », a indiqué l’ancien attaquant des Lions dont la première participation à une CAN remonte à l’édition 2000 jouée au Nigeria.
Le Sénégal a pourtant « eu tellement de bons joueurs », de la génération de Caire 1986 avec les Jules Bocandé à celle de 2012, en passant par Les Lions de 2002, qui ont permis au Sénégal d’atteindre les quarts de finale du Mondial pour une première participation sénégalais à cette compétition.
Après un tel résultat, « tous les observateurs voyaient cette génération être sacrée » lors de prochaines compétitions continentales, a rappelé Henri Camara.
Déjà, lors de la CAN de la même année, jouée quelques mois plutôt au Mali, « nous y étions presque mais ça n’a pas voulu sourire » lors de la finale perdue face au Cameroun, s’est souvenu « lapin flingueur », surnom qu’il doit à la presse sénégalaise.
Au final, « rien n’a marché comme on le souhaitait », a-t-il souligné, estimant que l’esprit d’équipe qui prévalait en 2002 a laissé place à « une concurrence exacerbée et malsaine ».
« Nous n’avions plus d’équipe mais que des sélections après le Mondial » 2002, a-t-il retenu, affirmant que les pensionnaires de la Tanière de cette année-là n’étaient « pas forcément amis » mais « acceptaient de faire des sacrifices les uns pour les autres ».
« Après 2002, c’était plutôt du genre : + ôte-toi que je m’y mette+ », a déploré Henri Camara, avant de souhaiter que la génération Sadio Mané puisse combler le déficit du Sénégal en termes de titres.
Il note que désormais « tout le monde a compris que la CAN ne se gagne pas par le talent des joueurs seulement », donnant en exemple la Côte d’Ivoire en 2015 et le Cameroun en 2017.
« Certainement qu’une génération moyenne au plan du talent mais tirant dans le même sens pourrait nous amener le trophée continental », a dit celui dont les « meilleurs souvenirs » de CAN datent de sa première participation à cette compétition en 2000.
« J’y ai marqué mon premier but pour mon premier match (contre le Burkina Faso battu 3-1) et je ne vais pas oublier le quart de finale (1-2 après prolongations) contre le Nigeria à Surulere », a-t-il rappelé.
La Rédction