Dakarmidi – Alioune Sarr, le ministre du Commerce a instruit ses services pour l’ouverture d’une enquête concernant la hausse du prix du ciment. Il l’a annoncé hier, dimanche 3 juin 2018 en marge de la réunion des ministres du Commerce d’Afrique.
« J’ai diligenté mes équipes pour qu’elles démarrent une enquête pour voir le fondement de cette hausse. Nous disons clairement que si celle-ci n’est pas basée sur des éléments de structure des prix concrets, le gouvernement prendra ses responsabilités’’, a mis en garde le ministre d’un ton ferme. Comme pour dire que ce ne sont pas des menaces en l’air, M. Sarr a indiqué que, lorsque l’enquête sera achevée, le Premier ministre et le président de la République seront informés et une proposition allant dans le sens de préserver l’intérêt général sera soumise au gouvernement.
En fait, d’après le ministre, si la hausse est effective, c’est totalement illégal. Selon son argumentaire, le Sénégal a mis en place un comité national des prix des denrées et de produits essentiels pour les populations. Ledit comité, souligne-t-il, regarde la structure des prix, chaque mois. Par conséquent, une hausse des prix ne peut être opérée sans que ce comité ne soit saisi.
Très catégorique, le ministre d’ajouter: « Absolument pas ! Si c’est fait, c’est totalement illégal et naturellement quand une situation de cette nature se présente, le gouvernement prendra ses responsabilités. Il n’y a aucun secteur qui est hors-la-loi au Sénégal ! » Selon lui, le gouvernement ‘’ne peut pas accepter une spéculation abusive sur un quelconque produit essentiel à la consommation des Sénégalais’’.
Selon enquêteplus, le ministre assure que l’État fait de sorte que le riz, le sucre, l’oignon, la pomme de terre, le lait,… ne connaissent pas des hausses qui dégradent le pouvoir d’achat des Sénégalais. Il en sera de même pour le ciment. Dans le même ordre d’idées, il a laissé entendre que le secteur du ciment joue un rôle dans l’économie nationale. Et que le gouvernement veille à ce que les entreprises soient profitables, mais également, à ce que le pouvoir d’achat des Sénégalais ne soit pas dégradé.
La rédaction