Il n’y a guère longtemps, je fustigeais avec véhémence dans des chroniques, les débordements dangereux constatés dans l’organisation des combats de lutte. Timing non respecté, violence tous azimuts avant, pendant et après la tenue des séances et insécurité sont autant de griefs soulevés par la population. Le Comité National chargé de la Gestion de la lutte, n’a jamais été en mesure de mettre fin à autant de débordements provoquant parfois mort d’homme et destruction de biens publics et privés. Dans le cadre de la prévention, il est inadmissible que les combats de lutte se tiennent après 19 heures, heures au-delà desquelles il est problématique d’assurer correctement la sécurité des personnes et des biens. Devant l’impérialisme des promoteurs, le CNG ne fait que subir et se montre incapable de dicter sa loi.
On se demande ce que signifie la présence d’un orchestre dans l’arène ? Les feux d’artifices et autres innovations qui dénaturent l’aspect original et originel de la lutte ne sont rien d’autre qu’une supercherie compromettante. Dès lors, la décision prise par les autorités de suspendre provisoirement les séances de lutte en attendant d’y voir plus clairement est à saluer. Il n’est personne de sensé qui désapprouve cette décision dont l’opportunité est incontestable. Hélas, nous vivons aujourd’hui dans une société qui se laisse consumer dangereusement par des excès et des contradictions qui ouvrent des brèches à la violence et à la haine. Nous devons tous nous ceindre les reins pour préserver ce qui reste de notre bon sens qui nous a permis d’être un peuple toujours debout, jamais couché.
Doyen Majib Sène