Malgré le dur séjour carcéral et l’étau se resserre contre lui, la figure de proue du mouvement Frapp France dégage serait toujours engagée corps et âme dans la lutte anti-impérialiste, soutiennent ses proches.
« Le vœu de l’Etat, c’est de le virer de la fonction publique parce qu’au delà de six mois de détention, il pourrait être radié, son salaire coupé. Dans le cadre de son travail d’agent social, il a d’abord été affecté à Dakar dans un bâtiment qui menace ruines, puis mis au frigo plus tard. Sans jamais le faire taire, Guy ne peut pas rester sans piper mot face à l’injustice » , affirme Ousmane Wade, un des membre de Frapp France dégage.
Fin novembre, Guy Marius Sagna, un universitaire et cinq autres jeunes, dont des étudiants, ont pris part à une manifestation non autorisée devant la Palais, pour dénoncer la hausse du prix de l’électricité qu’ils jugent injustifiée. Ils ont été interpellés, puis emprisonnés.
Les autres manifestants ont été libérés, après des semaines en prison. Mais Guy Marius Sagna, est le seul à rester en détention depuis plus de deux mois. Des organisations de défense de droits de l’Homme ont dénoncé son maintien en prison et ont exigé sa libération. Ses avocats ont déposé trois demandes de liberté provisoire qui ont toutes été rejetées par le Doyen des juges.
A rappeler qu’au Sénégal, le droit de marche est clairement consacré par la Constitution.