L’image désuète et désastreuse qu’affiche cette commune cache néanmoins un riche creuset socioculturel multicolore symbolisant une belle harmonie. On aurait dit un Sénégal 🇸🇳 en miniature tant toutes les ethnies y sont représentées.
Malheureusement ce joyau brut tarde à briller de sa superbe tant les orfèvres chargés de ce labeur ne semblent pas être à la hauteur de la tache. Grand Yoff semble avoir raté le train du développement, tellement beaucoup de retards sont notés sur tous les plans.
En effet, malgré le budget de plus deux milliards, Grand Yoff fait partie des communes les plus pauvres. Il accuse un retard flagrant au niveau du développement local et les autorités en sa charge semblent être aux abonnés absents, l’actuel maire étant une erreur de casting (…). Par conséquent, il ne saurait être l’homme de la situation.
Grand Yoff manque de tout
Pas ou peu d’infrastructures sportive, culturelle, sanitaire. Foyer des jeunes délabré, vétuste, désolant ne répondant pas aux normes, aucun lieu de distraction pour les enfants, pas d’aménagement urbain de loisir susceptible d’améliorer le cadre de vie des riverains, pas de bibliothèque communale, encore moins de salles de jeux omnisports.
Une occupation anarchique de l’espace campe le décor. Des marchés déstructurés ne répondant à aucune norme environnementale, les devants des maisons envahis par des étalages de toutes sortes, manque de canaux d’évacuation d’eaux usées, on aurait dit un capharnaüm.
Quartiers inondés d’eaux stagnantes pendant l’hivernage et même au-delà, floraison de bars côtoyant les écoles et les lieux de culte favorisant l’insécurité et la débauche. La jeunesse grandyoffoise est complètement laissée à elle-même, aucun programme de soutien sinon octroi sélectif de quelques bourses à de jeunes militants partisans.
Par conséquent, jeunesse désœuvrée, désinvolte, s’adonnant à l’alcool ou à la drogue, désabusée par des dirigeants cupides et égoïstes, abonnée au chômage endémique et poussée vers le banditisme qui est leur seule voie de salut.
Absence de l’autorité de l’Etat central
Au-delà de l’indifférence, voire de l’insouciance des autorités communales face à cette situation, il y a aussi absence de l’autorité de l’Etat central avec des ministres, des responsables politiques et des élus locaux aux abonnés absents. Des arrivistes et opportunistes, de vrais doorkats qui se sucrent sur le dos du contribuable et le snobent quand ils ne sont plus utiles pour égayer la galerie. De véritables dindons de la farce.
Aucun programme sérieux d’aides et de soutien, fiables et crédibles pour booster l’économie locale.
A l’heure du Covid 19, au moment où les autres maires rivalisent de générosité pour aider leurs administrés, celui de Grand Yoff fait la politique de l’autruche.
Il est plus que temps que les populations prennent leur destin en main et nettoient leur écurie d’Augias pour séparer la bonne graine de l’ivraie.
En définitive, il nous faut partout un leadership affirmé et éclairé, charismatique, désintéressé et volontaire capable de promouvoir le développement local et le mieux être de sa population en faisant de sa contrée un endroit où il fera bon vivre.
*Fabregas
Habitant de Grand-Yoff