Dakarmidi- Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait discuter prochainement de la souveraineté sur le plateau du Golan. La Syrie, qui exige la restitution de ce territoire annexé par Israël, a demandé une réunion d’urgence suite à la décision américaine de reconnaître la souveraineté de l’Etat hébreu sur ce plateau.
La question a ressurgi brusquement avec la décision des Etats-Unis, lundi, de reconnaître la souveraineté de l’Etat hébreu sur ce territoire occupé. Mardi, des sources diplomatiques ont fait savoir que Damas avait demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité.
La présidence du Conseil, assurée en mars par la France, doit maintenant déterminer une date pour tenir cette réunion. Si elle ne peut être organisée avant le dimanche 31 mars, il pourrait revenir à l’Allemagne qui prend la présidence du Conseil lundi de la programmer.
Il est possible qu’un vote de procédure, que peut toujours demander un des 15 membres du Conseil, empêche in fine la tenue de cette réunion, relève un diplomate. Pour cela, le pays demandeur doit recueillir neuf voix. Lors d’un vote de procédure, aucun veto n’est possible.
Mardi matin, lors d’une réunion mensuelle consacrée au conflit israélo-palestinien, plusieurs membres du Conseil ont laissé transparaître leur exaspération face au choix des Etats-Unis de briser le consensus international. Des résolutions de l’ONU attribuent à la zone un statut de « territoire occupé » illégalement.
Ces Etats dénoncent la politique du « fait accompli » suivie par la Maison Blanche, qui avait déjà décidé en 2018 de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale d’Israël. Les cinq pays européens membres du Conseil ont rappelé dans une déclaration solennelle qu’ils ne reconnaissaient « pas la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés par Israël depuis juin 1967, incluant le plateau du Golan ».
« L’annexion d’un territoire par la force est interdite par le droit international », ont-ils souligné. « Toute déclaration sur un changement unilatéral de frontière va à l’encontre des règles sur l’ordre international et la Charte des Nations unies ».
(avec AFP)