Face à la crise des gilets jaunes, le président Emmanuel Macron, qui a décrété l’état d’urgence économique et sociale, souhaite que les acteurs économiques s’impliquent dans la résolution du conflit. Après ses annonces de lundi, (hausse mensuelle de 100 euros du Smic, annulation de la hausse de la CSG pour les retraités gagnants moins de 2 000 euros et exonération des charges et impots pour les heures supplémentaires payées), il a convié mardi 11 décembre les banquiers et ce mercredi matin les grands patrons à l’Elysée. Des patrons qui ont déjà fait des annonces.
Réunis à l’Elysée par Emmanuel Macron pour apporter leur réponse à la crise des « gilets jaunes », les responsables des plus grandes banques françaises se sont engagés mardi à geler les frais bancaires en 2019 et à plafonner ceux liés aux incidents bancaires. Les frais d’incidents bancaires seraient ainsi limités à 25 euros mensuels pour « les populations les plus fragiles », soit « 3,6 millions de personnes », selon une estimation de la Banque de France. Un geste qui pourrait permettre un gain de 500 à 600 millions de pouvoir d’achat.
Concernant les entreprises, Emmanuel Macron, qui reçoit les grands patrons ce mercredi, a déjà demandé à ceux qui le peuvent de verser une prime de Noël qui sera défiscalisée. Les groupes Orange, Publicis, Altice, Iliad, Kering, LVMH ont déjà annoncé mardi qu’ils accorderaient une prime de fin d’année à une partie de leurs salariés français. Total a annoncé également mardi soir qu’il proposerait une augmentation globale des rémunérations de 3,1% ainsi qu’une prime exceptionnelle de 1 500 euros à l’ensemble du personnel en France.
Mais toutes les entreprises peuvent-elles se saisir de ces annonces ? La défiscalisation des heures supplémentaires et la prime de fin d’année supposent aussi qu’il y ait un volume de travail suffisant pour occuper les salariés et que le chiffre d’affaires offre une marge suffisante pour dégager une prime de fin d’années.
Rfi
La rédaction