Dakarmidi – La dépouille de l’ancien secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, est arrivée hier, lundi 10 septembre 2018 au Ghana, son pays natal, et une cérémonie y a été organisée.
Son épouse, Nane Maria Annan, ses enfants et de hauts responsables de l’ONU ont accompagné le cercueil venu de Genève, qui était recouvert du drapeau bleu des Nations unies.
Le diplomate et prix Nobel de la Paix – premier dirigeant de l’ONU issu de l’Afrique sub-saharienne – est mort le 18 août à l‘âge de 80 ans.
Le président du Ghana Nana Akufo-Addo était présent lors de la cérémonie d’arrivée de la dépouille. Des dirigeants traditionnels, des membres éminents du clergé, de hauts dirigeants militaires ainsi que des hommes politiques ont également participé à la cérémonie.
Le cercueil a été porté par six soldats ghanéens. Le drapeau de l’ONU placé sur le cercueil a été remplacé par celui du Ghana – rouge, jaune et vert.U
Selon africanews, le public sera autorisé à rendre hommage à Kofi Annan à partir de ce mardi 11 septembre 2018. De nombreuses personnalités du monde entier sont attendues jeudi pour les obsèques nationales.
Kofi Annan, qui résidait en Suisse, sera enterré dans le nouveau cimetière militaire d’Accra, la capitale du petit pays d’Afrique de l’Ouest, “l’endroit le plus approprié pour accueillir feu Kofi Annan”, avait déclaré fin août le président Nana Akufo-Addo, à l’issue d’une rencontre avec la famille du défunt.
“Kofi Annan était l’un des hommes les plus illustres de sa génération”, avait poursuivi le président du Ghana. “C‘était un grand frère pour moi. Il m’a donné beaucoup de conseils sur comment gérer des problèmes sensibles, donc c’est un tournant important dans ma vie”, avait déclaré, ému, M. Akufo-Addo.
“Ce sera un événement majeur pour notre pays”, avait-il ajouté. À l’annonce de la mort de Kofi Annan, le Ghana avait déjà décrété une semaine de deuil national, mettant tous les drapeaux du pays en berne.
M. Annan avait quitté son pays natal pour la Suisse, d’abord pour poursuivre ses études à l’université de Genève au début des années 1960, puis pour poursuivre sa carrière, longue de quatre décennies, au sein des Nations unies.
Le diplomate ghanéen s‘était définitivement installé en Suisse en 2006, au terme de son second mandat de secrétaire général.
La rédaction