Le ministre des Finances et du Budget Moustapha Ba a présidé un atelier consacré au lancement de l’exécution du budget de l’année 2024.
Après avoir rappelé la gestion budgétaire au titre de l’année 2023, qui s’est déroulée dans un contexte international caractérisé notamment par la persistance des incertitudes liées aux tensions géopolitiques, « mais qui n’a pas empêché l’économie sénégalaise d’être résiliente grâce à la bonne tenue des finances publiques », il a fixé le cap pour 2024.
« Je voudrais rappeler que le budget de 2024 est arrêté en recettes et en dépenses pour un montant historique de 7003,6 milliards de FCFA.
Il est bâti sur une stratégie de consolidation et de souveraineté budgétaires, avec comme priorité absolue, le renforcement des secteurs stratégiques afin de maintenir la trajectoire d’émergence économique, la poursuite du soutien à l’agriculture, à l’élevage, à la pêche, pour accroitre la souveraineté alimentaire, renforcer la sécurisation du territoire, des personnes et des biens et la résilience aux effets des changements climatiques. », a d’emblée souligné le ministre m.
Ainsi, annonce-t-il, « la croissance est projetée à 9,2% portée certes par la production des hydrocarbures, mais également adossée sur le dynamisme des autres secteurs de l’économie, capitalisant dix (10) années de mise en œuvre de plans d’actions prioritaires, de réformes et d’investissements physiques et sur le capital humain. »
Selon Moustapha Ba, « le budget repose également sur une consolidation budgétaire assumée avec un déficit qui s’établirait à 3,9% contre 4,9% en 2023 à la faveur d’une mobilisation accrue des ressources internes avec un taux de pression fiscale projeté à 19,4% et la poursuite de la rationalisation des dépenses », a expliqué le ministre des Finances. »
A l’en croire, l’exécution budgétaire 2024 sera marquée par la poursuite de la mise en œuvre de réformes visant à renforcer la transparence budgétaire, l’efficacité de la dépense et la facilitation de la reddition des comptes.
« Cela se traduira à travers par diverses innovations :
➢ La planification budgétaire infra-annuelle (PBIA) sera mise en œuvre de, afin d’apporter plus de flexibilité et de prévisibilité dans l’exécution budgétaire. Sous ce rapport, le cadre réglementaire est déjà mis en place à travers l’arrêté n° 037031 du 07 décembre 2022 et l’instruction n° 0002/MFB/DGB/DCB du 23 novembre 2023 y relative.
La mise en œuvre effective de la PBIA permettra d’assurer une meilleure priorisation des dépenses, tenant compte de leur caractère, urgent, incompressible et leur saisonnalité. En effet, une bonne programmation budgétaire, c’est celle qui anticipe sur les dépenses en tenant compte des contraintes de trésorerie et des objectifs de cible de déficit à chaque période. », explique Moustapha Ba.
Ainsi, poursuit-il, « le ministre des Finances et du Budget, qui assure la fonction de régulation du budget, à travers les contrôleurs budgétaires, procèdera, en rapport avec les ministères et institutions constitutionnelles, à la détermination des plafonds d’engagement trimestriels. Ces plafonds, en lien avec le plan de trésorerie, serviront de base à l’élaboration de plans d’engagement cohérents avec les plans de passation des marchés. »