Dans un document adressé à la bâtonnière de Paris, qu’Europe 1 a pu consulter, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères indique signaler les agissements de l’avocat et activiste politique Juan Branco auprès du procureur de la République, lui reprochant d’avoir mis en danger des fonctionnaires français au Sénégal.
À la suite des répressions des manifestations contre l’incarcération de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, son avocat, Juan Branco, annonce porter plainte pour crime contre l’humanité, lors d’une conférence de presse le 22 juin. Il accuse spécifiquement, en les citant par leur nom, deux coopérants français. Il communique ensuite les données personnelles de l’un d’entre eux, comme son numéro de téléphone ou son matricule, et cite le nom de cinq autres agents.
Selon les informations d’Europe 1, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères demande que l’avocat soit rappelé à l’ordre. Le ministère a déclaré porter plainte en application de l’article 40 (ndlr : l’article selon lequel tout autorité ou fonctionnaire est contraint de signaler un crime ou un délit dont il a la connaissance).