État d’Amérique du sud, baigné à l’Ouest par l’Océan Pacifique, l’Équateur a été abondamment arrosé par l’incontestable Fleuve Sénégal qui l’a privé d’une qualification en huitième de Coupe du Monde de Football. Le condor qui symbolise le pouvoir, la force et la domination outrancière, s’est évanoui devant les griffes acérées du Lion du Pays de la Téranga qui a imposé sa prééminence au terme d’un match truffé de péripéties. Le Sénégal devait coûte que coûte gagner pour aller en huitièmes, tandis que l’équateur avait besoin d’un simple match nul pour anéantir les espoirs des poulains d’Alioune Cissé.
Dès l’entame du match, les sénégalais fouettés dans leur orgueil, ont pris à bras le corps la situation, dominant leur adversaire du jour dans tous les compartiments du jeu. Avec un impact physique capable d’ébranler l’adversaire le plus téméraire, la bande du capitaine Koulibaly a déployé un jeu époustouflant, sans calcul mais intelligent, déterminé et sans fioriture. Menant à la mi-temps par un but à zéro, les équatoriens entamèrent la deuxième partie du match avec plus d’engagement, bousculant les lions avec une rage renouvelée. Leur détermination fut payée par une égalisation bien méritée qui, un moment, sembla semer le doute dans le camp Sénégalais. C’est à partir de ce moment que les lions, retrouvant le « diom » légendaire de leur peuple, marqueront un second but par le capitaine Koulibaly qui répliqua en temps opportun à celui de Ismaël Sarr, transformant un penalty qu’il avait lui-même provoqué. Les enfants du condor, sentant le vent de la défaite synonyme d’élimination, développèrent une offensive du désespoir tous azimuts. Ils nous rappelèrent la triste histoire de la chèvre de Monsieur Séguin qui se battit toute la nuit contre le loup mais finit par être dévorée le lendemain à l’Aube.
Bravo au coach Aliou Cissé, symbole d’une victoire pleine de signification. Si aujourd’hui, la bataille est gagnée, il reste les huitièmes qu’il faudra aborder avec le même d’esprit, avec ce diom légendaire qui a sorti le Sénégal dans des situations souvent alambiquées. À cœur vaillant, rien d’impossible.
Majib Sène