Les contrats signés par l’ancien directeur général de Pétrosen, Ibrahima Mbodji, avec Pétrotim en mars 2012, sont des faux documents. Nos confrères du journal « Libération » qui donnent l’information, renseignent que lors de son audition devant les enquêteurs de l’Ofnac (Office nationale contre la fraude et la corruption), M. Mbodji avait constaté des antidatations après le retour desdits dossiers.
Interrogé à l’époque, Ibrahima Mbodji avait reconnu les faits avant de tout mettre sur le dos de l’ancien ministre de l’Energie, Karim Wade, qui selon lui, l’avait imposé une telle procédure. Il soutient que c’est lors d’une audience avec Wade fils, au courant de 2012, que ce dernier lui avait instruit de proposer à une compagnie dénommée Petrotim limited les meilleurs termes contractuels au profit de l’Etat.
Mbodji de poursuivre, qu’il avait rappelé à son ministre de tutelle en l’occurrence Karim Wade, que les deux blocs ciblés faisaient déjà l’objet de négociations très avancées avec la société Tullow Oil. Mais, il n’avait pas réussi à convaincre Karim qui lui a signifié que les négociations prenaient trop de temps et qu’il fallait accélérer les choses.
C’est ainsi qu’un contrat sans négociation a été signé en mars 2012 avec Pétrotim, en présence de sa conseillère juridique, Aissatou Sy, a informé l’ancien Dg de Pétrosen. Mais, à sa grande surprise, il dit avoir constaté que les documents ont été antidatés, et portaient la date du 17 janvier 2012 après leur retour.
L’Ofnac, sous la houlette de Nafy Ngom Keita avait, dans son rapport, recommandé des poursuites contre Karim Wade et Ibrahima Mbodji pour « faux et usage de faux dans un document administratif ».