Dakarmidi – Le Bureau politique du Parti socialiste qui a exclu le 30 décembre, 65 responsables à travers le pays, risque fort de se retrouver dans la position de l’arroseur arrosé. Les « bannis » d’Ousmane Tanor Dieng et compagnie ont la particularité de contrôler chacun, une base politique qui lui est fidèle. L’absence de foule des grands jours à la maison Léopold Sedar Senghor de Colobane indique, que la base du parti dans sa majorité n’est pas solidaire au Bureau politique dont la décision est jugée inique, par nombre d’observateurs de la scène politique nationale.
Le Secrétaire général du Parti socialiste et son camp, ont de l’avis de beaucoup de Sénégalais signé, à quatre jours du procès de Khalifa Sall, secrétaire national à la vie politique du Ps, l’acte de scission de cette grande formation. Courant par là, le risque quasi certain, de se retrouver seul. Pour ne pas dire d’être une minorité face aux « khalifistes ».
D’ailleurs ces derniers, dopés par le soutien de plusieurs franges de la base nationale, revendiquent la légitimité. Ils clament haut et fort leur appartenance et leur ancrage au parti. C’est dire qu’à l’évidence, le SG en voulant « trancher » la gorge de Khalifa Sall, s’est servi d’un couteau à double tranchant. C’est son projet d’assujettir le Ps à l’Alliance pour la République (Apr) du président Macky Sall, qui en prend un sacré coup. Car, on ne sait pas trop comment ce dernier pourra compter sur un parti socialiste éclaté et dont le gros de la base est en déphasage avec Tanor Dieng.
La rédaction