Dakarmidi – Que cela ne vous surprenne pas, si très prochainement vous entendez la démission de nouveaux juges après celui du magistrat Ibrahima Hamidou Dème. La magistrature se sent mal au plus profond d’elle. La chancellerie la manipule et cela peut être plus tard une source de révolte populaire. Les juges en sont conscients, et ceux d’entre eux qui ont foi à une justice transparente et équitable et qui même au-delà, sont animés par des vertus et des principes sacro-saints, se signalent dans le soucis de préserver la stabilité sociale. Le constat est général, le pouvoir exécutif vit dans des eaux troubles car à trop vouloir réduire celui judiciaire à sa plus simple expression, met certains de ses honorables juges dans un esprit de rébellion et de sursaut national.
Quand l’exécutif faille à sa mission régalienne de préserver les fondamentaux de la République, elle rate le virage de l’équidistance et entraîne dans sa chute, tous les pouvoirs qui ont pour repère son sens du républicanisme qui devait être sa parure. Les populations sont pitoyables lorsque souvent tombe un verdict de tel ou tel procès, certains hommes politiques pour ne pas accepter de faire allégeance au régime se voient maltraiter avec des sorts quelques fois qui frisent la discrimination, l’abjection et l’aversion, à la grande affliction du peuple. C’est d’ailleurs pourquoi la réaction du magistrat Ibrahima Hamidou Dème, a été unanimement saluée par l’opinion en général, qui n’avait pas encore fini de digérer la radiation de l’inspecteur des impôts Ousmane Sonko et le limogeage de Nafi Ngom Keita de la tête de l’OFNAC entre autres.
Il accumule alors sa colère et finira sûrement par « disjoncter » lors qu’arrivera le moment des comptes. Aujourd’hui à l’image de biens de secteurs stratégiques de notre jeune République à la démocratie vacillante, la justice sénégalaise est comme plongée dans un gouffre sombre, tenaillée par un pouvoir exécutif dont les agissements irrévérencieux font planer le doute face à l’expression de sa sincérité. L’image de notre pays est écornée, sa diplomatie vit d’obsolescence et « d’irréactivité », un séisme sans précédent.
Et selon nos radars, certains juges très influents menacent aussi de quitter l’UMS. Et tous brandissent les mêmes raisons, « l’orientation prise par notre justice n’augure rien de bon, et si cette situation s’aggrave, les conséquences seront fatales », ont-ils confié. Le cas de l’honorable Ibrahima Hamidou Dème n’est donc que l’arbre qui cache la forêt, ils sont indénombrables ses confrères qui ne se retrouvent plus dans cette manière de traiter une branche noble dont le rôle pour un état « sérieux « , est primordial. Il va alors s’en dire que nul n’approuve la main « voyageuse » de l’exécutif dans les affaires du pouvoir judiciaire, il est temps d’arrêter cette triste mésaventure aux allures totalitaristes!!!
Nous y reviendrons
La Rédaction
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