Dakarmidi – « Tu me souris le jour et me poignardes dans le dos la nuit, mon sang gicle dans tes mains, et tu jubiles. Et de tout cela, je ne retiens que ton sourire qui a illuminé ma journée et éclairé ma soirée, Poignarde-moi encore, et ton sourire me ressuscitera à jamais »
Extraordinaire! Le mot n’est pas si fort pour décrire les méthodes abjectes de Mamour Diallo pour massifier ses rangs et se faire une place en politique. Le domaine national comme hameçon utilisé par M. Diallo pour appâter de hautes autorités étatiques, religieuses et coutumières afin qu’ils donnent carte blanche à son mouvement « Dolly Macky ». Le mot d’ordre est clair, une poche-un soutien, et le tout est joué. La République en un seul homme s’est déplacée hier à Louga pour tenter de « descendre » Moustapha Diop et de « plébisciter » Mamour Diallo, ce « coup d’état manqué », d’une grande déconfiture, une sorte d’allégorie, était sans doute voué aux gémonies.
Un combat aux allures de « sot satto » (tous contre un), avec plus de 1000 cars remplis d’hommes et de femmes, en provenance des autres régions du pays, dans le seul but d’éblouir le premier des sénégalais, a finalement mal tourné. Rien que la ministre Mariama Sarr est arrivée à Louga pour soutenir Mr Diallo avec plus de 200 cars, Aminata Mbengue Ndiaye elle, veut coûte que coûte solder ses comptes avec son « tombeur » El phenomeno, et pour elle, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins, le liquider sourire aux lèvres!
Des cars « Ndiaga Ndiaye » immatriculés Dk (Dakar), Mt (Matam), Kl (Kaolack), Dl (Diourbel) foisonnaient dans les artères de Louga, comme pendant les périodes de grandes ziaras. Preuve à suffisance, le fils aîné de feu El Hadji Djily Mbaye, du nom de Mame Cheikh s’est illustré, en effet, après avoir posé ses pas pusillanimes dans l’arène politique aux périphéries du Dg des domaines, il a ouvert les portes du Palais de son défunt père, pour accueillir dans d’excellentes conditions, les hôtes de marque de M. Diallo, avec à leur tête le PM himself, Mahammad Boun Abdallah Dionne, venu représenter le Chef de l’Etat, trop occupé à résoudre l’épineux problème de la Gambie, dont le deadline est fixé pour ce 19 janvier. Bref, un mot d’ordre assez spécial et incongru sur toute la ligne, pour isoler et saborder Moustapha Diop.
Il n’y a pas longtemps, le DC du Pr, pour « services rendus », avait garanti à Mamour Diallo de lui apporter aide et assistance pour une réussite totale de sa rentrée politique. Chose faite, parole tenue, en plus de convaincre le PM d’une nécessité à participer à cette entrée politique, ils se sont tous ligués contre Moustapha Diop pour éblouir de poudre et de pailles, Macky Sall.
5 à 7000 personnes étaient au rendez-vous, la plupart venue d’autres régions, en atteste le nombre de bus stationnés à Louga et au-delà, le discours qu’a prononcé M. Diallo n’était guère attractif, l’homme était comme atteint d’aphasie, perdant toute forme de structuration, poussant la masse à plonger dans le bovarysme. Alors, qui veut nous imposer cet épiphénomène?
Mais rappelons-le, pour gagner des élections, il vaut mieux user d’autres subterfuges que de se laisser embobiner par les masses, qui, le plus souvent sont attirées par la curiosité et l’exaltation des rassemblements. En 2000, nul n’est amnésique, Abdou Diouf avait du mal à se frayer un chemin pour fouler le tartan du stade Iba Mar Diop, lors de son meeting de clôture à la présidentielle, élection finalement perdue face à Wade, le cataclysme chez les socialistes pouvait dès lors commencer.
En 2012, le même scénario s’est reproduit sur l’axe de l’ancienne piste, sur la VDN, où Wade tenait son dernier meeting de campagne, plus de cinq cent mille personnes environ, avaient fait le déplacement pour le voir et converger avec lui vers une probable chute, et au finish, la défaite fut cuisante, un de ses « soldats » est passé par là, Macky Sall, que les sénégalais avaient plébiscité avec 65% des voix.
Et ces mêmes erreurs, de meetings, de castings, de rassemblements, cette poudre aux yeux qui ne sert point, bien au contraire qui ralentit la densité de la massification et de l’élargissement des tentacules, doit être de manière intelligente, évitée.
L’Apr de Macky Sall est en train, au plus profond de ses entrailles, de subir ses plus grosses métastases, déclenchées par une guerre de positionnement terrible, des aversions et des intérêts crypto-personnels qui dévalorisent de manière conséquente la dignité humaine et son relent d’efforts.
Il est à saluer le courage de Moustapha Diop qui pouvait, malgré tout cet acharnement, toute cette persécution perpétrés par ses frères et sœurs de parti, éviter d’aller à la tribune dressée au cœur de Louga pour cette rentrée aux allures de « coup d’état manqué ».
Mais, le patron de la micro finance est courageux, il sait que rien ne pouvait lui arriver de mal, car il est, sans conteste, majoritaire et très aimé dans son fief de prédilection, Louga. Même si ce nouveau lobby s’est formé pour « fixer » Macky Sall, se disant qu’il n’est plus question de laisser ces « enfants » manœuvrer aux côtés du couple présidentiel, l’heure du bilan approche et aucun d’entre eux, en commençant par « xl2″, ne pourra offrir au Président une majorité en juillet aux législatives.
Il faut une thérapie collective pour ces hommes, une réinitialisation de leurs cervelles et un « ré-paramétrage » de leur vision. Moustapha Diop est devenu un maillon essentiel dans l’échiquier politique du pays, avec un mérite, devenu une identité que tout le monde lui colle, le « tombeur » d’Aminata Mbengue Ndiaye. Alors, ni la morale ni le bon sens ne devraient faire avaler aux consciences ce « tong-tong » (partage) des terres du Sénégal, avec comme prétexte, la proximité avec Mamour Diallo.
Une utopie doublée d’hérésie…
La Rédaction