Dakarmidi – Les élections législatives dernières ont été marquées par un nombre pléthorique de liste, 47 partis et Coalitions de partir au total. Ce qui avait sensiblement déteint de façon négative sur l’organisation des élections. Au-delà du coût, il se pose une question de responsabilité, d’opportunité et de sérieux. Devrions-nous continuer à subir ce poids qui, à la longue tue la démocratie, lasse les sénégalais et jette le discrédit sur tous les scrutins ?
Cette question a été posée dans tous les états-majors politiques, dans tous les cercles sociaux, économiques.
Les citoyens ont raison de s’interroger sur les réelles motivations des uns et des autres. Dès lors, il fallait trouver une solution.
C’est pourquoi la loi sur le parrainage qui devrait être voté à l’assemblée nationale, vient au bon moment. Il ne s’agit pas pour nous, d’être nihiliste ou de penser que tout ce qui vient des autres, du pouvoir, cache des pièges ou des non-dits.
Notre conviction est que le parrainage est actuellement la seule alternative qui pourrait nous épargner des turbulences liées à une ruée inexplicable de candidats vers la présidentielle de février 2019.
Dailleurs, ce système de parrainage qu’on veut mettre en place, n’est guère une nouveauté puisqu’il existait pour les candidatures indépendantes. Le code électoral actuel a prévu un système de parrainage qui est entré en vigueur et est appliqué. Du parrainage à partir des élus exigés à un certain niveau au plan numérique pour qu’un candidat indépendant puisse faire valider sa candidature au niveau du conseil constitutionnel, il est plus simple et plus démocratique que le premier. Pour éviter les candidatures fantaisistes.
Par exemple en France, pour parrainer un candidat à l’élection présidentielle, il faut être soit maire (de commune ou d’arrondissement), député, sénateur, représentant au parlement européen, conseiller régional ou conseiller à l’assemblée de Corse, ou conseiller général.
Afin qu’une candidature à l’élection présidentielle soir validée par les sages de la République, elle doit respecter quelques critères. Les prétendants à la magistrature suprême doivent recevoir au minimum 500 parrainages de 30 départements différents. Petite difficulté supplémentaire, un candidat ne peut recevoir plus de 50 parrainages dans un département.
Comparaison n’est pas raison, diriez-vous. Et ce n’est pas le cas au Sénégal. Ici, il s’agira pour tous les candidats de recueillir les signatures d’environ 65 000 personnes provenant obligatoirement de sept régions. Parrainage citoyen pour un objectif bien déterminé.
Oui donc à la réduction des candidatures fantaisistes, peu crédibles qui coûtent cher aux contribuables. C’est ce qui explique la naissance de notre 《Collectif Oui pour le Parrainage ! 》
Nous appelons les opposants au parrainage à plus de retenue, d’être plus raisonnables . Il ne faut pas qu’ils ratent le train de l’histoire. Nous tous, sommes dès sénégalais qui tenons beaucoup à l’intérêt supérieur de la nation.
Nous lançons solennellement un appel à tous les compatriotes à entendre cette voix de la raison et surtout à ne pas céder a la manipulation manifeste.
Le 《Collectif Oui pour le Parrainage 》, entend aussi mener des actions pour apporter la bonne parole, la bonne information à tous les citoyens. Nous irons vers les leaders d’opinion. Les différents dirigeants des confréries seront sensibilisés. L’enjeu en vaut la chandelle. Dès conférences publiques seront organisées pour mieux appréhender les choses. Le rassemblement le jour du vote de cette loi par l’assemblée nationale, sera sans nul doute le point d’orgue de notre combat.
Une fois la loi voté, la mission de notre Collectif prend fin. Vous comprendrez avec nous que le bien fondé du Collectif c’est exclusivement la lutte pour le parrainage.
Je vous remercie.
Mr Ousmane Faye, Coordonnateur provisoire du 《Collectif Oui pour le Parrainage 》.