Dakarmidi – La République démocratique du Congo a accusé l’Union européenne d’interférence dans son processus électoral alors que Bruxelles maintient les sanctions contre des personnalités congolaises.
Sur la liste des personnes sanctionnées, figure le candidat de la majorité au pouvoir à l‘élection présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary. Ce dernier était ministre de l’Intérieur à l‘époque de la répression violente contre des manifestants qui exigeaient le départ du président Joseph Kabila après la fin de son second mandat constitutionnel, fin décembre 2016.
Depuis, une quinzaine de personnalités congolaises sont inscrites sur la liste de sanctions de l’Union européenne, qui les accuse de violation des droits de l’homme et d’ingérence dans le processus électoral. L’UE doit en principe se prononcer sur le renouvellement de ces sanctions le 12 décembre, à moins de deux semaines de la présidentielle en RDC prévue le 23 décembre.
D’après africanews, dans une série de lettres adressées à l’institution entre le 10 et le 28 septembre, les avocats représentant les personnalités sanctionnées estiment que la décision du président Joseph Kabila de ne pas briguer un autre mandat a rendu les sanctions factices. Ils ont dès lors accusé Bruxelles “d’ingérence flagrante” dans le processus électoral.
“En maintenant des mesures restrictives à l’encontre de M. Ramazani Shadary, candidat à l‘élection présidentielle, le Conseil a pris position dans le débat démocratique interne au Congo”, ont écrit les avocats dans leurs notes consultées par l’agence de presse Reuters.
Bruxelles ne pourra renouveler ces sanctions qu‘à condition que tous ses Etats membres, à l’unanimité, le décident. Par le passé, certains pays avaient été réticents à adopter ces sanctions, qualifiées par Kinshasa d’injustifiées et illégales. Une position soutenue par l’Union africaine.
La rédaction