Dakarmidi – L’opposition passe à la vitesse supérieure dans ses revendications inhérentes au processus électoral en RDC. Dans un communiqué rendu public hier, mercredi 7 novembre, des ténors de l’opposition ont demandé aux institutions de leurs pays d’invalider les dossiers de candidature des membres des partis au pouvoir regroupés au sein de la plateforme Front commun pour le Congo (FCC).
En effet, d’après l’opposition, le FCC violerait certaines dispositions de la loi électorale de 2006 modifiée en 2007, 2012, 2014, 2015, 2016 et 2017. C’est le cas de l’article 31 du texte privant les fonctionnaires comme les magistrats, les agents de la force publique (excepté ceux qui ont demandé une mise en disponibilité) de toute participation aux activités politiques.
La loi interdit quant à elle, l’utilisation des moyens (finances, biens meubles et immeubles, institutions de la République) de l‘État à des fins électorales. « Est interdite, l’utilisation à des fins de propagande électorale des biens, des finances et du personnel de l’État des entreprises, établissements et organismes publics et des sociétés d’économie mixte. L’utilisation des biens, des finances et du personnel publics visés ci-dessus est punie de radiation de la candidature ou de l’annulation de la liste du parti politique, du regroupement politique ou des indépendants qui s’en rendent coupables ou dont le candidat s’en rend coupable », stipule l’article 36 du texte.
D’après les signataires du communiqué, les membres du FCC auraient violé ces dispositions de la loi électorale. Et ils ne demandent qu’une chose : appliquer in extenso la loi électorale. Mieux, que les institutions procèdent à l’invalidation des dossiers des candidats du pouvoir aux élections générales prévues le 23 décembre prochain.
auphin de Kabila, Emmanuel Ramazani devrait donc être écarté de la course à la magistrature suprême de même que de nombreux candidats du FCC à ces élections législatives et provinciales, ainsi que le suggèrent les opposants.
Selon Africanews, cette sortie de l’opposition intervient quelques jours après que le régime en place a publié l‘équipe de campagne de son candidat à la présidentielle. Il y avait dans la liste, des personnes membres d’institutions censées être apolitiques à l’instar de l’organisme en charge de la régulation des médias.
Mais, le vœu de l’opposition sera-t-il exaucé ? Si l’insinuation relève de la mauvaise foi, il serait mieux de s’abstenir de tout commentaire. Et attendre la réaction de la Commission électorale et des autres institutions qui s‘étaient servies de la même loi électorale pour rejeter les dossiers des candidats de l’opposition dont Jean-Pierre Bemba.
La rédaction