Entre promesses de campagne électorale autour d’un programme de rupture et la réalité de l’exercice du pouvoir, peut-on s’attendre à une effectivité, suite à l’élection de Bassirou Diomaye Diakhar Faye comme 5ème président de la République du Sénégal ?
A la place, je crois fermement à une gouvernance qui tiendrait compte de la réalité de la conscience citoyenne et des possibilités qui n’affecteront pas l’équilibre macro-économique de notre État.
En poussant trop le bouton vers des ruptures non maîtrisées, basées sur une orientation d’une planification qui ressemblerait à une posture populiste, on risquerait de reléguer les priorités de l’heure aux calendes grecques.
Il n’y a ni un reniement ni une trahison si l’exercice du pouvoir vous oblige à aborder certaines questions dans les limites des possibilités de l’État, de notre culture, et du niveau de conscience citoyenne collective qui a toujours pensé que l’alternance pour laquelle des millions de jeunes et des femmes se sont battus, serait la solution définitive, immédiate et irréversible de la pauvreté, de l’injustice, du manque d’emplois et de la répartition équitable des richesses du pays.
Il serait plus indiqué de donner un échéancier clair aux différents segments du programme qui s’étalera sur cinq ans.
Quelque soit la portée de ce programme alternatif et son incidence positive sur le vécu des populations, il faut avoir à l’esprit que la patience restera la meilleur attitude du moment.
Je souhaite pleins succès au président Bassirou Diomaye Faye et à son futur gouvernement.
Ousmane Gueye Médina Sabakh