Dakarmidi – Pour reprendre la fameuse boutade mais refusant toute proximité par décence, il vous est laissé le loisir de boucler tout en sachant que la noblesse du métier d’enseignant et son prégnant sur le dispositif méritent autre parallélisme que l’allusion canine mais… .Oui mais pour un curseur plus saignant et très interpellatif, convoquer l’esprit d’une telle laconique semble à la hauteur de l’agression et du ressenti des sénégalais, de certains sénégalais devons-nous dire à l’endroit de ce vaillant corps,de ce grand cadre de l’enseignement, sein nourricier de toute ressource humaine et de compétence quels que soient le niveau et le domaine de définition.
Cette velléité de nos jours très affirmée de faire du mal et de broyer dans le noir les enseignants par des propos attentatoires à la dignité et à l’honorabilité du genre : « Xamun dara, Xalis rek… » a fini d’entamer les fondements psychologiques de l’enseignant et par ricochet les fondations et les soupapes de sécurité de l’Ecole elle-même et comme une omerta, c’est une conspiration par un tir groupé de partout et très souvent à tort.
Les conséquences sont incalculables et les fissures déjà visibles et le moral de ces « craies en main » largement affecté et qui sait le lien ombilical entre l’enseignant et l’école…jeter l’opprobre et l’anathème agit directement sur l’institution avec un désamour certain pour l’école, celle-là surtout publique. A ce rythme l’école va inexorablement vers le coma, déjà elle n’en est pas loin avec cette sous-perfusion (intra cutanée et/ou veineuse ?) pratiquement permanente : Il n’est pas une année où le chevet n’est organisé autour de l’école et son corps malmené dans tous les sens pour d’éventuels péréquations/opérations et pourtant les soins intensifs demeurent… et sans effet car la pathologie est d’ordre moral et psychologique avec ces attaques en règle sur « l’orphelin »enseignant ? Sans entrer sur le vrai et le faux ,c’est l’approche qui alimente le mal avec cette médiatisation outrancière sur le niveau des enseignants dit-on !
Niveau qualifié de tous les noms d’Israël avec même production et diffusion de preuves (bulletin de solde par ci et copies à la TV par là ) pour faire tilt et choc sûrement avec des relents de « containment » face en réalité à une poussée syndicale de plus en plus atroce et depuis c’est la porte ouverte à toutes les dérives verbales égratignant et fissurant cette carapace longtemps préservée pour ce qu’elle représente dans l’avenir du pays et dont la défiguration atteint des proportions intolérables: L es équilibres socio-culturels et psycho-cognitifs des enfants sont ébranlés et les parents doutent à confier leur progéniture renforçant ce souffle de malédiction qui balaie l’école sur fond de baisse de niveau galvaudé et rompant ainsi de plus en plus le pacte de confiance. Niveau quand tu nous tiens ! Parlons –en !
Ce reproche-caricature fait aux enseignants, difficilement mesurable. Sans études sérieuses et basée uniquement sur des indices de perception et sur du jugement de valeur, cette prétendue baisse de niveau n’épargne personne si appréciée à cette aune : Ecoutez ces cols blancs ou gros bonnets, certains gouvernants parvenus, au cursus douteux et soutenus à bout de bras par des cotisations publiques dans des contextes et des époques de luxe et qui auraient pu émerger et devenir fine fleur mais Molière ou Hugo se remuent sans cesse quand ils osent derrière le micro ou la caméra, preuve que l’enseignant n’a pas le monopole de la « baisse de niveau »,quid de l’écrit ! Une dissertation de ces pourfendeurs de ces enseignants clôturerait le débat et renseignerait sur «qui est sur la baisse de niveau ».
Oui, Les intrants et autres ingrédients entrant dans la détermination de produits dits faibles, autrement plus décisifs sont à chercher ailleurs que chez l’enseignant exclusivement. Leur part est à assumer certes mais le non-lieu décerné aux autres acteurs de l’école est injuste et il urge de changer de fusil d’épaule : Les enseignants en ont trop bu et la lie est refoulée et s’écoule sur toute la structure et superstructure de l’ECOLE bafouillant et faisant vaciller les fondamentaux. Et en rajoute ces ong de tous les noms d’Israël et d’oiseaux –vautours, professionnels du blanchiment et l’opprobre en bandoulière à jeter sur cette vaillante armée pour justifier des fonds mendiés et difficilement digestes : Un ressaisissement s’impose, le roseau (école) est à genou mais…et ne doit pas rompre !
IBOU SENE KAOLACK
La rédaction