Du refus du président Idrissa Seck de participer au Dialogue national, il faut retenir qu’une seule chose : ce n’est pas conforme à l’intérêt supérieur de la Nation.
Le Président de la République, faisant fi volontiers des injonctions du Conseil constitutionnel faisant état de l’organisation de la présidentielle dans les meilleurs délais, nous sort contre toute attente un projet de loi d’amnistie pour les actes et faits de meurtres, de vol et de pillages couvrant les années 2021-2024.
Cette loi, sous couvert de réconciliation et de pardon, menace même de déchirer le tissu de notre société et de compromettre les principes fondamentaux de la justice et de l’équité. Point d’impunité ! Point d’amnistie sans Justice !
Passer en pertes et profits ces crimes est une insulte à la mémoire des victimes, une trahison de leur souffrance et une capitulation face à ces actes odieux.
Il est hors de question de tourner le dos à la Justice au nom de la réconciliation. La vérité-réconciliation exige d’abord la lumière sur les faits, la reconnaissance des torts, la responsabilité des auteurs et la restitution pour les victimes.
Et pour Monsieur Ousmane Sonko qui a longtemps craché sur une éventuelle loi scélérate d’amnistie, accepter d’en bénéficier ne ferait que conforter le « dealogue » en lieu et place de dialogue et mettrait en lumière sa compromission devant l’histoire.
La Plateforme Idy Président 2024 invite le Président Macky Sall au respect de la prescription des 7 sages afin de faire sortir indemne le pays dans l’incertitude dont il est plongé depuis sa décision unilatérale et inédite de reporter l’élection presidentielle, et appelle les députés du peuple à rejeter fermement cette éventuelle loi d’amnistie et à défendre les valeurs fondamentales de la Justice.
Souleymane Ciss, Coordonnateur de la Plateforme Idy Président 2024.